El Hadj Malick N’diaye, élu président de l’Assemblée nationale au Sénégal : Retour sur un perchoir  stratégique

El Hadj Malick N’diaye, élu président de l’Assemblée nationale au Sénégal : Retour sur un perchoir  stratégique

 

Quasiment une journée, celle du 2 décembre 2024 à des conciliabules, des messes basses, des rencontres, ce qui a retardé le début de la rentrée solennelle de la nouvelle Assemblée nationale du Sénégal. Et pour cause, il fallait s’entendre sur l’identité du président de l’hémicycle, puisque le PASTEF ayant la majorité, il s’agissait de savoir qui choisir pour ce poste éminemment stratégique.

In fine, le PASTEF a jeté son dévolu sur El hadj Malick N’diaye, qui occupait le maroquin des Infrastructures et des Transports depuis avril 2024. Et aussi secrétaire national à la communication du PASTEF, les Patriotes.

Ce quadra (41 ans) a été élu avec 134 voix pour 22 contre et 7 abstentions sur les 163 députés. Avec ses 130 députés, le PASTEF peut faire voter les lois de l’Exécutif comme une lettre à la poste à l’Assemblée nationale. Et ce sera à El hadj Malick N’diaye, que revient le rôle de diriger ce parlement, qui semble en apparence devoir voguer sur des eaux calmes.

En effet, le 17 novembre dernier, les Sénégalais ont bien signifié que c’est à cette politique de rupture, à cette nouvelle ère qu’ils aspirent en élisant le duo Sonko-Faye ! Mais, si évidemment Macky Sall a désisté de son siège, et si Sonko aussi a renoncé pour rester premier ministre, il existe dans cet hémicycle hyperdominé par le PASTEF quelques figures, qui ne faciliteront pas la tâche du parti majoritaire.

On peut compter pour cela, sur la présidente du Groupe parlementaire de l’opposition, Aïssata Tall/Sall, élue unique présidente de ce groupe. Femme au caractère bien trempé, ayant fait ses qualités de service sous le président Macky Sall, elle sait que l’issue des votes sera toujours en faveur des élus du PASTEF, mais elle ne s’en laissera pas compter, si facilement, et portera la contraction, voire plus.

On sait que quand un parti est dominant partout dans un pays, il y a risque de dérives. Et il revient à l’occupant du perchoir, même issue de la majorité de savoir raison garder, d’être objectif, le gardien de certaines lois républicaines, pour ne pas donner un blanc-seing à un Exécutif qui ne se privera pas de le pousser dans tous les derniers retranchements où l’avis de l’Assemblée nationale est requis. En clair, à charge pour lui de transformer Place Soweto en caisse de résonnance ou en lieu de débats féconds !

La REDACTION

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