Les élections législatives, sénatoriales et surtout la présidentielle nigérianes véhiculent un message de comice, une volonté exprimée dans les isoloirs, qu’il convient dans toute élection crédible de ne pas flouer.
C’est pourquoi depuis ce samedi 25 février 2023, dans la soirée, après la fermeture des bureaux de vote, la compilation des résultats s’avère la plus fastidieuse, la plus délicate et la plus crisogène chez ce géant d’Afrique. Et pourtant que de précautions de la part de l’INEC, la Commission électorale, qui a privilégié une compilation numérique, laquelle sera croisée avec les résultats détenus par Chaque commissaire résidant dans chaque Etat, à Abuja à l’International conference center, QG de l’Administration électorale.
Faire voter presque 100 millions de personnes, dans un pays en proie à la violence dans son Sud-Est que sont venues exacerbées le manque de la nouvelle monnaie locale, le Naira, le rationnement du carburant, et une paupérisation des populations, organiser un tel vote relève d’une prouesse, car la moindre étincelle est susceptible de mettre le feu aux poudres pré ou post-électoral. Ce n’est pas pour rien que même après la fermeture officielle des bureaux de vote, certains Etats ont continué le scrutin, car ouverts avec un grand retard.
L’INEC à ce niveau a gagné la première manche, celle de l’organisation malgré quelques couacs. Reste à compulser ces PV de bureaux de vote pour les confronter avec ceux de la plate-forme numérique pour avoir des résultats consolidés. Et au demeurant, tout Nigérian peut se connecter sur le site de l’INEC pour examiner ces résultats.
Impossible de commettre un vol informatique ou de bidonner les résultats ? Vu les garde-fous pris, on peut répondre que les risques de fraudes sont limités. Cela n’a pas empêché celui que d’aucuns créditent comme faiseur de roi ou roi lui-même parmi les 18 candidats, le leader du Parti travailliste (LP) Peter Obi via ses partisans de crier à des tripatouillages, notamment dans l’Etat de River où des jeunes proches du APC, le parti au pouvoir auraient téléchargé de faux résultats. Ce qui a fait sourire le camp de Bola Tinubu.
Hier soir, à dose médicale, les résultats ont commencé à être diffusés par l’INEC, dont seule la voix fait foi. Déjà, le taux de participation pourrait être très élevé, avec le vote d’une frange jeune importante, laquelle jeunesse (40% de l’électorat ayant entre 18 et 34 ans) pourrait être le vrai mandant du prochain président du Nigeria.
Y aura-t-il un coup KO et en faveur de qui ? Qui du trio en vue, Bola Tinubu candidat de l’APC, dauphin du chef de l’Etat sortant, Muhumadu Buhari, ou de l’éternel opposant Atiku Abubakar rafflera le fauteuil d’Aso Rock ? On parle plutôt d’un second tour qui pourrait opposer soit Bola Tinubu à l’idole des jeunes Peter Obi du parti travailliste, soit ce dernier à Atiku Abubakar.
Alors, premier tour KO, ou duel au sommet entre 2 challengers à un second round ? L’INEC devrait en principe répondre à ces questions.
La REDACTION
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