Au-delà des «soucis logistiques» dixit la CEI, le corps électoral ivoirien pour ces communales et régionales, l’électorat fort de 8 millions s’est rendu dans les urnes ce 2 septembre 2023 sans trop d’anicroches. Scrutins sans trop de tiraillements ni de violences et d’invectives, le chef d’état-major des armées a d’ailleurs confirmé qu’il n’y a pas eu de couac, sauf les dysfonctionnements relayés par le Conseil national des droits de l’homme dans quelques localités (saccage d’urne et arrêt des dépouillements). Il est vrai qu’avec les 4 400 gendarmes et policiers déployés pour sécuriser le scrutin (vote, compilation et dépouillement), la sécurité était assurée. Vote calme et très suivi, puisque selon plusieurs observateurs, les électeurs ne sont pas allés à la pêche.
Depuis samedi soir déjà, on a compté et les dépouillements se poursuivent, sans que la CEI, seule habilitée à donner les résultats provisoires n’ait donné de tendances. Avec quelques brides de resultats tel à Yop-city où Adama Bictogo du RHDP et président de l’Assemblée Nationale a battu Michel Gbagbo du PPA-CI de Laurent.
Qui sortira vainqueur de ces élections qui camperont le décor avant le grand match de 2025 ? Quel parti politique ou coalition raflera le maximum de municipalités et de conseils régionaux, lesquels prépareront le terrain pour la présidentielle ?
Le RHDP, le PPA-CI et le PDCI sont les 3 formations en vue qui se disputent ces sièges. Le RHDP, qui est au pouvoir semble tenir l’avantage et du reste, c’est au regard de son implantation que le parti présidentiel pourra corriger ce qui ne tient pas debout.
Le PPA-CI avec un Laurent Gbagbo, non électeur et non éligible, est un peu handicapé par cela, et même la séparation avec Simone Gbagbo. Mais, en même temps, ce sera l’occasion de jauger sa représentativité avant 2025. Enfin, le PDCI sans son démiurge Henri Konan Bedié va évidemment se battre, mais les questions de succession, de leadership et d’égo risquent de parasiter le score du parti-éléphant.
Quelque soit la suprématie qui se confirmerait, l’impact sera ressenti en 2025.
Dernière élection avant la présidentielle de 2025, ces élections sont un tour de chauffe, un training, une répétition générale avant ce vote crucial dans 2 ans.
Qui tirera ses marrons du feu à ces communales et régionales, pourra ne serait-ce que par un peu d’alliance, s’emparer du fauteuil présidentiel en 2025. Forcément, ces élections vont rebattre les cartes, ne serait-ce que par la disparition de Henri Konan Bédié, mais il est certain que les jeunes loups du PPA-CI, du PDCI et même du RHDP guettent, et se positionnent attendant l’occasion. Pour le moment, on attend les résultats.
La REDACTION
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