Entrée en vigueur du pass sanitaire européen sur le Covid-19 : L’Afrique reste toujours en marge

Entrée en vigueur du pass sanitaire européen sur le Covid-19 : L’Afrique reste toujours en marge

Les choses se précisent en dépit des indignations et la polémique. A compter d’hier 1er juillet 2021,  les informations telles que l’état de vaccination ou l’immunité face au coronavirus seront recensées sur le pass sanitaire, sous forme d’un QR code. L’objectif de cette méthode introduite par les 27 pays membres de l’Union européenne (UE) vise à faciliter les déplacements au sein de l’Union européenne et fluidifier les contrôles aux frontières.

Par ailleurs, chaque pays reste néanmoins libre d’appliquer ses propres conditions d’accès sur son territoire. Cette entrée en vigueur intervient moins d’une semaine après la polémique née de la décision de l’Agence européenne du médicament d’exclure les vaccins de la famille du Covishield de sa liste du pass sanitaire de l’UE. L’indignation est d’autant plus grande quand on sait que la majorité des pays de l’Afrique qui ont reçu des milliers de doses d’AstraZéneca ont adhéré à l’initiative Covax sur encouragements et assurance de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Et voilà que ce vaccin dont on doute de l’efficacité vient d’être frappé par une exclusion du pass sanitaire de l’UE. Ce vaccin qui a suscité l’espoir et que les premières autorités des pays africains se sont fait inoculer des doses ne donne pas droit à une entrée sur l’espace européenne.

On se souvient que c’est dans les murs des représentations diplomatiques françaises qu’a pris forme cette polémique malsaine. Depuis le 9 juin dernier, il est indiqué que les personnes totalement vaccinées n’ont plus qu’un test PCR négatif de moins de 72 heures à présenter pour voyager en France. Mais à condition que ce soit avec un vaccin reconnu par l’Agence européenne du médicament. Dans les communiqués, les ambassades françaises écrivent que «le vaccin Covishield n’est à ce stade pas reconnu par les autorités sanitaires européennes».

Il n’en fallait pas plus pour déclencher le courroux de nombre d’Africains qui avaient perçu l’arrivée des vaccins via le dispositif comme un moyen de desserrer l’étau de la fermeture des frontières internationales. Ce ne sera plus le cas désormais car les milliers de vaccins transmis en grande pompe dans ces pays via le dispositif Covax sous la houlette de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ne garantissent pas l’immunité escompté et comporterait des risques pour les pays de l’espace UE.

La situation est d’autant plus incompréhensible car elle contraste avec les propos  et paroles mielleuses tenus par les responsables de l’UE venus assister aux débarquements des cargaisons de vaccins expédiés en Afrique. Cette décision de l’UE, la France en tête conforte les plus sceptiques qui voyaient d’un œil suspect cette subite générosité de l’Occident à l’endroit de ces parents pauvres de la recherche scientifique de la planète.

Selon les dernières informations, huit pays ont finalement décidé d’inclure le Covishield dans leur pass sanitaire, mais qu’en est –il des autres ?

Ce vaccin comporte-t-il effectivement les qualités que lui confèrent ses fabricants et promoteurs ? Doit-on conclure qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné envoyé aux pays pauvres pour marquer le coup ? Rien n’est à exclure au vu des derniers développements .

Davy Richard SEKONE

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