Difficile toujours de faire la part de l’information de l’intox dans cette guerre asymétrique, au Nord et au Centre du Mali, mais concernant ce 24 novembre 2023, il y a au moins une vérité irréfutable qui s’impose selon le recoupement des sources : une double attaque du JNIM affilié à Al-Qaïda, contre des camps militaires maliens dans la région de Tombouctou, ceux de Nianfunké et Goudam.
«Attaque d’une grande échelle», martèle le JNIM qui soutient avoir tué plusieurs dizaines de soldats, (une cinquantaine) et s’être emparé d’armes lourdes et de véhicules à Nianfunké. Un butin de guerre qu’il a d’ailleurs exhibé dans des images. Pour ce qui est du casernement de Goudam, les hommes de la katiba qui obéissent à Iyad Ag Ghali disent avoir fait plusieurs victimes dans les rangs des FAMa et tiré 120 obus sans plus de détails.
Dénégations catégoriques de l’Etat-major malien qui parle plutôt d’attaques de terroristes qui ont été repoussées par les vaillants soldats loyalistes. Il faut dire qu’outre le Nord, le Centre et même le Sud du pays sont la proie de ces itératives attaques du CSP et d’autres groupes terroristes comme le JNIM ou l’EIGS.
Après la prise victorieuse de Kidal, chasse-gardée des terroristes depuis 2012, d’autres localités restent «insécures» et les FAMa doivent justement les libérer. Une mission qui fait dire que Kidal n’est qu’une mise en jambe des FAMa, mise en jambe corsée, certes mais beaucoup de Km² reste à recouvrer. Epaulées par les éléments de Wagner, les FAMa ont décidé de pacifier le Mali, une mission salvatrice à saluer et qui nécessitera courage, matériels, stratégies et appui constant de Bamako et même maintenant avec l’AES du Burkina Faso et du Niger. C’est dire que les FAMa qui ont décidé de s’occuper de la sécurité du Mali ont du pain sur la planche, car l’immensité du pays, fait aussi que le service après-vente demeure une gageure !
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