Exfiltration de Issa Bakary Tchiroma  par des militaires « loyalistes » :    Est-ce le BIR, la GP ou l’armée régulière du  Cameroun ?

 Exfiltration de Issa Bakary Tchiroma  par des militaires « loyalistes » :    Est-ce le BIR, la GP ou l’armée régulière du  Cameroun ?

La scène surréaliste de militaires juchés sur le toit de la maison d’une personnalité politique de Maroua et tirant avec des armes sur le domicile de Issa Tchiroma a fait le tour du monde, une des vidéos d’une crise électorale camerounaise qui a connu une accélération ces dernières 48 heures.

 

Par 2 fois sur les réseaux sociaux, celui qui revendique la victoire de la présidentielle du 12 octobre a expliqué que   les sécurocrates du pouvoir en place s’apprêtaient à donner l’assaut pour le cueillir en dépit du fait que ses ouailles jouent les vigies en ceinturant sa cour. Le célèbre reclus informera d’ailleurs que ce 31 octobre, il a été extirpé de sa souricière par des « soldats loyalistes » vers un lieu sûr et tenu secret. Et voilà l’armée dans la pétaudière post-électorale camerounaise. Mais de quelle armée parle-t-on ?      Car ici au Cameroun comme ailleurs dans plusieurs pays africains, il y a l’armée dans l’armée. Au Cameroun, il   existe les 42 mille militaires réguliers sous les drapeaux, le Bataillon d’intervention rapide (BIR) forte d’un millier d’hommes chapeautée par des Israéliens   et la Garde présidentielle (GP ) issue du BIR que coiffe un neveu du président Paul Biya. Ce dernier a été affecté ailleurs par le tout puissant   secrétaire général de la Présidence Ferdinand Ngoh Ngoh, affectation refusée par le locataire d’Etoudi.

 

Quelle est la faction qui a extirpé Tchiroma des griffes de ce pouvoir fossilisé ? S’agit-il de soldats réguliers qui ont reçu le feu vert de la hiérarchie ? Ou de militaires en rupture de ban avec l’état- major ?    Autrement dit, l’armée est-t-elle en train de jouer la carte Tchiroma ou est-ce des « militaires félons » ? A moins qu’insigne sacrilège, ce ne soit des éléments du BIR ou de la Garde présidentielle qui se préparent à une sorte de révolution de palais ?

 

En tous les cas, c’est la seconde fois depuis la tentative du pronunciamiento du 6 avril 1984 avec le capitaine Guerrandi, coup d’Etat manqué suivi d’une sanglante purge, sauf erreur ou omission depuis cette date, la grande muette a toujours campé dans les casernes.

 

Même lors des violentes crispations post-électorales de 1992 avec le chairman John Fru Ndi l’armée est restée coi. Le pacte est-il brisé ? Quoiqu‘on dise, on sent les effluves d’une atmosphère de fin de règne du Biyaisme qui peut même parvenir à surmonter la présente crise, 43 ans de règne produisent des ressorts solides qui résistent mais face au peuple le vrai il n’y a aucune citadelle imprenable. La galaxie Biya gagnerait à s’y préparer. Depuis son refuge secret, Tchiroma a lancé des journées Cameroun «mort» du 3 au 5 novembre …

 

 

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