Pays africain n’exigeant pas de visas pour les Africains, « nous sommes convenus avec les USA d’accueillir ces expulsés », tels sont les propos du président ghanéen le 10 septembre dernier, après que son pays ait accueilli une dizaine d’expulsés, la plupart des Westaf, des ressortissants de l’Afrique de l’Ouest. 5e pays africain à effectuer ce « deal » avec les USA, d’aucuns parlent pour le Ghana, d’un accueil contre assouplissement de taxes douanières de 15% imposées par l’Administration Trump qui frappe le Ghana. Sauf que cet accueil se complique.
– D’abord, s’il est fait état du départ de ces expulsés vers leurs pays d’origine comme l’indiquent des sources, selon les avocats de ces derniers, il n’en est rien. Au contraire, 11 des 14 seraient détenus au camp militaire de Boundasse à 70 km d’Accra.
– Ensuite, aucun d’eux n’a été formellement inculpé, donc il s’agit selon leurs conseils d’une détention arbitraire.
– Enfin, les avocats estiment qu’une expulsion vers leurs bercails, constituent un danger pour certains.
In fine, une plainte, en bonne et due forme a été déposée contre 3 personnalités ghanéennes notamment le procureur, le CEMGA et le contrôleur général pour l’immigration. Plainte qui pend devant un tribunal fédéral de Washington.
Quel sera le dénouement de ce qui n’était à la limite qu’un accueil des ouest-africains ? Ne faut-il pas formaliser (comme l’avait fait le Rwanda et la Grande Bretagne) ce genre d’affaire ? Quel est la conditionnalité de cet accord USA-Ghana pour accueillir ces expulsés ? cette dizaine d’expulsés détenus dans un camp militaire connaitra quoi comme sort, eux qui semblent tomber de charybde en scylla ? . UNE
Aujourd’hui au Faso


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