Les portes se sont refermées à Luanda ce 25 novembre sur le 7e sommet UE-UA. Plaidoyer pour des investissements européens dans le processus de transformation des minerais en Afrique, fait par Mahamoud Ali Youssouf, le président de la Commission de l’UA. Encore faut-il la fin des conflits dans ces zones farcies de pierres précieuses et de terres rares, telles que l’Est de la RDC, pour laquelle, Antonio Guterres a condamné la guerre permanente qui y prévaut. Mais que fait l’UE pour qu’elle cesse ? Quel est l’impact réel de la MONUSCO en RD Congo ?
L’UE et l’UA, « ces 2 blocs géopolitiques influents » comme l’a laissé entendre Antonio Costa, le président du Conseil européen doivent consolider leurs relations de travail. Encore faut-il aussi des actions concrètes, des actes au lieu de l’habituelle phraséologie !
Multipolarité pour multipolarité, il faut que le contient soit regardé comme un partenaire à part égal, et non comme un champ pour contrer les USA ou la Russie !
1er investisseur en Afrique l’UE l’est, mais on attend l’opérationnalisation du fameux Global Gateway qui touche le spectre santé, écologie, emploi, numérique et ce, pour 150 milliards d’Euros. Ces promesses lors de ces grands rassemblements n’engagent que ceux qui y croient ! Le vocable rééquilibrage du partenariat est inapproprié, il faut une refonte, car beaucoup d’années se sont passées et les habitudes ont la vie dure !
Qui peut croire que le corridor de Lobito par le chemin de fer qui reliera la Zambie à la RDC, projet américain ne fait pas de grise mine à l’UE ? Ou encore le corridor de Tazara en Tanzanie, œuvre de Pékin ? Ou encore, que concernant la migration l’UE va cesser de se recroqueviller dans une posture grégaire et discuter franchement avec le continent, qui veut sa souveraineté économique, numérique et politique ?
Avant le prochain sommet, des lignes doivent bouger, l’Afrique réclame son dû, car elle fait l’objet de cour assidue de part et d’autre, à elle de savoir tirer ses marrons du feu. L’UE des 27 connait souvent des dissensions sur des sujets communs, et le multilatéralisme en prend un coup. Certains pays sans lien historique avec le continent commencent à tracer leurs sillons sur le continent, et ce genre de sommet doit être le lieu du vrai partenariat gagnant-gagnant, pas léonin derrière des discours sirupeux !
Aujourd’hui au Faso


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