L’information est de nos confrères de Les Echos du Faso. Une mauvaise nouvelle est venue perturbée la deuxième rencontre du comité de répartition du fonds commun de la Direction générale des impôts (DGI), tenue le 31 juillet dernier. Selon le journal, une partie d’agents s’est opposée à la reprise de cette répartition car, selon eux, elle serait une exigence de Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) afin d’opérer les retenues sur les dus des agents qui ont observé des mots d’ordre de grève et de sit-in. Rappelons que courant avril et juin 2018, à l’appel de la Coordination des syndicats du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (CS-MEF), les agents de ce ministère ont observé des arrêts de travail sous la forme de grèves et de sit-in, pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative. Comme il fallait s’y attendre, le gouvernement a opéré des retenues sur les salaires des agents grévistes. Cette mesure gouvernementale qui s’inscrit dans l’ordre normal des choses, aurait surpris plus d’un financier qui ne s’y attendait pas en ces périodes. Ces agents attendaient donc la répartition du fonds commun qui devait intervenir en juillet pour combler le manque à gagner. En rappel, le fonds commun est reparti entre agents du MINEFID de manière trimestrielle. Selon les accords signés entre le gouvernement et les syndicats, la répartition se fait dès le mois qui suit la fin du trimestre. C’est dire qu’en ce mois de juillet, le gouvernement doit suspendre le paiement des factures des fournisseurs en instance pour payer prioritairement le fonds commun aux agents de ce ministère. Selon notre confrère, un comité de répartition est mis en place dans chaque démembrement: Impôts, Douanes, Trésor, Finances. Mais, ces agents qui attendaient ce fonds commun ont été très déçus. Dès que la liste a été transmise au MINEFID pour signature, Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori a exigé la reprise des calculs afin de tenir compte de la vingtaine de jours de grève et de sit-in car estime-t-elle, il n’est pas question d’octroyer le fonds commun à un agent gréviste. Elle aurait alors exigé que des retenues soient opérées sur les parts des grévistes, en fonction du nombre de jours de grèves.


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