Il n’y a jamais d’exil doré et c’est le cas surtout pour les tyranneaux et petits dictateurs qui coulent souvent des jours tranquilles loin de leurs pays, chassés par les urnes, la rue ou les armes.
Le fantasque Yahya Jammeh, qui dirigea la Gambie de 1994 à 2017, transformé gentlemen farmer à Mongoma dans cette lointaine Guinée Equatoriale où son homologue Obiang Nguema a bien voulu l’accueillir, ce président-charlatan de Gambie a des velléités de retour. Annoncé de façon tonitruante par une audio verbale à ses partisans, celui qui professait que « même les oiseaux savent que je dirigerai la Gambie 100 ans » projette de revenir en novembre 2025 pour reprendre en main son parti l’APRC, et ce, selon lui, protégé par un protocole d’accord international garantissant son retour. Colère et frémissement de terreur au sein de la population qui a souffert des sanglantes frasques lors des 22 ans de son règne : coups d’Etat réels ou fantasmés préludes à des purges dans l’armée, viols, emprisonnements…. Le citoyen tartempion gambien redoute un tel come-back. Même le gouvernement qui a haussé le ton au sujet de ce retour annoncé : la justice sera implacable ! Autrement dit, si celui qui est notoirement connu par son grand boubou, la calotte, l’immense sabre et le lourd Tasbih (chapelet musulman), si ce personnage qui intriguait par ses excentricités verbales que vestimentaires atterrit à Banjul, il sera cueilli par la justice. De nombreux sicaires de sa garde prétorienne, les Junglers de sinistre mémoire ont déjà été alpagués.
Et le président Adama Barrow a même précisé, que l’autocrate de Kinilai sera aussitôt menotté et conduit en prison avant son jugement. Car, si Jammeh revient en Gambie, c’est l’impunité en débats. Et vu le contexte, où le vivre-ensemble est toujours fragilisé, il ne fera pas bon que « le président soigneur de sida » refoule le sol gambien allègrement. Pour la paix sociale et politique, pour la démocratie en construction. Et ça, Adama Barrow ne doit pas le permettre.
Aujourd’hui au Faso


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