Des lointains pics de Kadmadou, aux villes modernisées de rabat en passant par la capitale de la Grande île, Tana, de puissants mouvements jeunes, acéphales ayant pour regroupement la Toile, puis les rues, secouent les gouvernements de ces pays, pour un mal-vivre que les animateurs ont de plus en plus mal à supporter. Gen Z à Madagascar, et Gen Z 212 au Maroc, brandissant leur emblème du pirate One Peace, et des slogans résumant un ras-le-bol longtemps contenu.
Des émeutiers du courant et de l’eau de Madagascar, aux conditions de vie des jeunes marocains, c’est le même dénominateur commun qui anime ce condensé de frustrations et de colère. A Tana, conscient que ces manifestations n’ont rien à voir avec celles antérieures, et même ayant accédé au pouvoir en 2009 en partie grâce à la rue, Andry Rajoelina a renvoyé et son gouvernement et son premier ministre, question d’expier une mal gouvernance et des réalités qu’il n’a pas pu changer en 15 ans. Las comme un printemps arabe, la Gen Z réclame sa tête.
Au royaume chérifien, on en est pas encore là, mais le gouvernement semble sur le gril, et de sa capacité à répondre efficacement aux aspirations de la Gen Z 212, dépendra son avenir. Le roi M6 doit observer le mouvement, et en temps opportun arbitrera. Pour le mouvement, le souverain alaouite très respecté par ces jeunes et la population attendent de voir. Mais ces manifestations qui ont un air de printemps arabe sinon d’harmattan, sahélien sont diffus, insaisissables et pourraient bien créer des surprises forcément désagréables. Surtout que les Boomers regardent d’un intéressé et accommodant leurs fils et petit-fils mener une lutte originale, mais qui vise après tout à améliorer les choses.
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