Neuf individus ont été interpellés par la gendarmerie de Nongremassom. Certains sont propriétaires de centres de santé alors qu’ils ne disposent pas d’autorisation. Cinq autres des professionnels de santé, profitaient de leur position, pour détourner des produits destinés à la gratuité, pour approvisionner les propriétaires desdites structures. Les faits ont été présentés par le major Abdoulaye Sawadogo, commandant de la brigade ville de gendarmerie de Nongremassom, le mardi 16 mars 2021 à Ouagadougou, lors du point de presse qu’il a animé.
Ils sont promoteurs de centres de santé sans avoir l’autorisation. Certains qui sont des professionnels de santé, profitaient de leur position, pour détourner des produits destinés à la gratuité, qu’ils mettaient à la disposition de ses promoteurs. Les éléments de la gendarmerie de Nongremassom ont mis fin à leur deal à la suite d’une enquête qui a permis de mettre à jour la fraude savamment orchestrée. Selon le major Abdoulaye Sawadogo, commandant de la brigade ville de gendarmerie de Nongremassom, c’est courant le mois de janvier 2021, lors de leur sortie de terrain, que les éléments ont décelé la présence d’un cabinet médical exerçant illégalement à Nioko II.
Très rapidement confie-t-il, les investigations ont confirmé l’existence de deux cabinets médicaux qui ont été ouverts, exerçant illégalement et appartenant à des individus dont leurs identités n’ont pas été révélées. Selon le major Abdoulaye Sawadogo, une perquisition effectuée dans l’un des cabinets médicaux a permis la découverte d’un important lots de médicaments destinés à la prise en charge gratuite des populations dont la valeur est estimée à quatre millions de francs CFA. Interrogé sur l’origine des médicaments et le canal d’approvisionnement, le gérant du cabinet en question cite les noms de cinq agents de santé dont quatre exerçant à Ouagadougou et le cinquième à Gaoua comme étant ses pourvoyeurs a indiqué le major. Selon ses récits, le gérant a reconnu ne pas détenir une autorisation légale pour exercer.
Il confie cependant avoir ouvert ledit centre de santé en association avec un docteur dont l’identité n’a également pas été dévoilée. Il précise que cela a été possible avec la complicité d’un retraité qui leur a remis son arrêté de création de cabinet datant de 2018 dont la validité était de 12 mois a souligné le conférencier. Il déclare que la suite de l’enquête leur a permis de découvrir dans le même quartier, un autre cabinet de soins médicaux dénommé «Laafi to kaye», appartenant au complice de la mise en cause. Des explications du commandant de de la brigade ville de la gendarmerie de Nongremassom, ce dernier quant à lui, détenait une autorisation d’ouverture de cabinet de soins, notamment un arrêté portant création de cabinet privé mais expiré depuis courant 2019.
Poursuivant les explications, le major Abdoulaye Sawadogo affirme que les investigations poursuivies, ont permis la découverte dans le même quartier d’un Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) privé dénommé CSPS privé Issa «laaafin sooré». Cette structure selon lui, appartient à un infirmier diplômé d’Etat. Il rappelle qu’elle ne dispose aussi d’aucun document légal lui permettant d’exercer le métier. Un inventaire des produits trouvés dans son dépôt pharmaceutique, fait état d’une valeur d’environ 1 301 750 francs CFA. Au total, ce sont neuf individus qui ont été interpellés. Le major rappelle qu’un des cabinets est créé par un illettré qui s’est arrêté en classe de CM1 et qui s’est associé avec un docteur qui vient de prêter serment nouvellement. Les employés dans les structures sanitaires, toujours selon ses explications, sont nouvellement issus des écoles de santé privées et n’ayant aucune expérience.
Dans le souci de mieux protéger les populations et lutter contre l’insécurité, Abdoulaye Sawadogo a invité les populations à plus de vigilance et à dénoncer toute autre structure sanitaire illégale dont elles auraient connaissance auprès des services de police judiciaire aux numéros ci-après : centre national de veille et d’alerte : 1010 ; gendarmerie : 16 ; police 17.
Edoé MENSAH-DOMKPIN


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