Guerre généraux Al-Burhan-Hemedti : USA, Arabie Saoudite, Egypte, OCI, UA… trop de gens au chevet du Soudan

Guerre généraux Al-Burhan-Hemedti : USA, Arabie Saoudite, Egypte, OCI, UA… trop de gens au chevet du Soudan

Trop de chassés croisés diplomatiques, de conclaves et d’initiatives peuvent-elles venir à bout de la guerre entre les deux généraux au Soudan ? Pour le moment, rien n’est moins sûr.

Réunion de la Ligue arabe au Caire par-ci Aparté de l’OCI sous l’aide de l’Arabie Saoudite par-là, tandis que les Emirats Arabes unis apportent leur grain de sel. Enfin, l’UA par son président de la Commission, Moussa Faki Mahamat évoquant «les incohérences d’une action dispersée» appelle à ce énième cessez-le-feu qui comme les autres connait des viols flagrants.

Qui et qui peuvent faire taire les armes au Soudan ? Quel parrain peut faire fumer le calumet de la paix à ces deux généraux qui ne veulent plus se voir en peinture ? Evidemment, les USA ont été les premiers avec le soutien de l’Arabie Saoudite à obtenir un cessez-le-feu de 72 heures évanescent mais trêve tout de même, suivie d’autres plus ou moins fragiles. Mais voilà que de plus en plus la monarchie des Saoud s’érige en faiseur de paix au Soudan pour diverses raisons :

Elle peut parler aux généraux Al-Burhan et «Hemedti»

Elle est très influente à l’OCI

L’Arabie Saoudite veut redorer son blason car le brûlot yéménite et l’affaire Khashoggi, elle avait été épinglée sur la question des droits de l’homme

Enfin, elle est parvenue à se réconcilier avec son grand ennemi l’Iran, et a changé la donne géopolitique !

Si la réunion de Jeddah se tient comme il se dit et que la paix des braves est obtenue, Ryad sera le grand gagnant au Soudan. Reste à pouvoir réunir Al-Burhan et «Hemedti» ! Mais en même temps aussi, certains voient d’un mauvais œil que l’Arabie Saoudite veuille tirer la couverture sur elle-seule ! A commencer par l’Egypte, le grand voisin n’a de cesse de jouer au médiateur dans le Soudan où elle a à perdre si la guerre se poursuit. Les Américains fidèles alliés de l’Arabie Saoudite savent que les retrouvailles Ryad-Téhéran et la guerre Russie-Ukraine bousculent leur position dans certains grands jeux d’échecs. Petitement, on s’achemine vers une «éternisation» de la guerre au Soudan. Car lorsque la communauté internationale, commence à réunir ses instances sur un brûlot avec des micmacs de préséance et de calculs géostratégiques, c’est parti pour que les fusils se fassent entendre longtemps. Trop d’épices peuvent gâter la sauce, dit l’adage. Cette sagesse culinaire s’applique au Soudan, trop «chouchouté» dans cette Corne de l’Afrique. Il y a trop de gens au chevet du Soudan, pour le malade ou pour leurs propres intérêts ? 

 

La rédaction

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