D’abord, l’équipe de ces envoyés spéciaux de la CEDEAO en Guinée Bissau rassurait, de par leur expérience et aussi leur connaissance du pays « crisé ». Mais dommage qu’aucun d’eux n’ait accepté faire le déplacement de Bissau.
Seul le Sierra Léonais Julius Maada Bio qui dirige cette délégation de haut niveau, était là lequel a eu un entretien avec le Général Horta N’Tam, le maitre de la Guinée Bissau.
Des apartés avec des figures de la vie politique et civile qui étaient prévues ne l’ont pas été pour des raisons évidentes.
Mais le plus dur reste la gestion de cette Transition. Laisser passer ce coup d’Etat, et accompagner la Transition d’une année ? Ou exiger la publication des résultats des urnes pour installer Fernando Dias ?
Pour le moment, il faut louer l’attitude de l’organisation sous régionale. En Guinée Bissau qui tranche avec les velléités de père-fouettard au Niger, où manifestement la CEDEAO s’était fourvoyée.
Cette mission est à la portée de la CEDEAO qui peut imprimer sa marque et diminuer les casses d’une transition difficile. En l’espèce, la CEDEAO dispose de tous les moyens pour gérer la crise post-électorale en Guinée Bissau, enrobée dans un coup d’Etat « combine » pour reprendre les mots du PM sénégalais Ousmane Sonko. Le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la proclamation des résultats sont les impératifs catégoriques de cette cavalerie de la CEDEAO. Mais au vu du contexte qui fait que c’est l’armée qui est la « seule force » capable d’imposer sa loi sans oublier celle non moins pesante des narcotrafiquants, la CEDEAO joue gros, mais a ici les moyens de sa politique. Pourvu qu’elle daigne en user ! Comment ? On le verra avec le tête-à-tête Maada Bio-Général Horta et la suite.
Mais le fait que cette cavalerie se soit réduite au représentant de l’ONU, Léonardo Simao, et au président de la Commission de l’UA Omar Aliou Touré, cette présence « au rabais » interroge.
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