Guinée, fin de parcours pour «Coplan» au Liberia : Tout ça pour ça !

Guinée, fin de parcours pour «Coplan» au Liberia : Tout ça pour ça !

C’est comme dans les films de série B, le méchant ou le cavaleur finit toujours par être alpagué par les sécurocrates ou les barbouzes lancés à ses trousses !

 

La fiction cette fois est réelle et a pour théâtre la Guinée, où durant le procès-évènement de Moussa Dadis Camara et Cie, qui aura duré plus d’une année, un des sicaires du massacre du 28 septembre 2009, avait réussi à prendre la fuite, aidé en cela par un fils (Verny Pivi, ex-militaire) qui a de qui tenir : le colonel Claude Pivi, alias Coplan : en vertu d’une règle commune à certains officiers ou hommes du rang craints par la troupe, il y a à l’origine un halo de mystère qui nimbe leurs personnalités. Ils seraient anti-balles, ils auraient le pouvoir de disparaître et tuti quanti. Claude Pivi, selon Dame-Rumeur, ou ses biographes oraux serait de cette race de soldats. Quasi-invulnérable aux balles !

Une seule certitude : le 4 novembre 2023, il a réussi la prouesse avec l’aide de son rejeton radié de l’armée pour indiscipline soit dit en passant, il aura réussi le toupet de s’évader de la prison de Conakry, avec d’ailleurs ses codétenus parmi lesquels Dadis, qui seront appréhendés les jours suivants. Lui-non ! Son mythe de surhomme enflera, puisque pendant les mois de novembre et décembre 2023, fins limiers et sécurocrates guinéens, seront sur les dents, fouillant coins et recoins, notamment chez les amis, parents et connaissances du fugitif, et même maltraitant certains d’entre eux. Las, «Coplan» comme est son  fictif homonyme romanesque des gares, était resté introuvable.

Pour ses partisans et de nombreux Guinéens, il était hors d’atteinte et serait donc à l’abri. Que nenni ! Hier 18 septembre 2024, soit 10 mois après sa calvacade, Pivi a été alpagué à la lisière de la frontière Guinée-Liberia au cours d’un contrôle de routine ! C’est l’information donnée par le président du CNT de Guinée, Dansa Kourouma !

«Coplan» ne serait donc pas allé loin, il a préféré se tapir dans ce que d’aucuns considèrent comme un no man’s land, car cette frontière entre les 2 pays a souvent servi de refuge soit aux rebelles ou aux opposants armés des régimes guinéens, et même au plus fort des guerres au Liberia à certains seigneurs de guerre.

Pourquoi rester si près ? N’avait-il pas les moyens logistiques (passeport) et financiers pour quitter l’Afrique ou aller loin de son pays ? Le voilà rattrapé par une sentence de contumace de réclusion à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 25 ans.

Le voilà rattrapé par les fantômes des victimes du 28 septembre 2009 ! Que l’on fasse des vaticinations autour du karma, ou de la logique des fuyards, Claude Pivi devra désormais purger sa peine avec ses complices. Pour le bonheur des familles des suppliciés et des violées du stade éponyme ! Comme quoi aussi, ce n’est pas que dans les films qu’on retrouve le méchant, dans la réalité aussi, la justice semble souvent impuissante, prise au dépourvu, défiée et même moquée, mais elle a la dent et la mémoire longues et son emblème qui est la balance finit souvent par se pencher du côté du vrai, du juste et du Bien. Clause Pivi se serait donc donné tout ce mal pour ça, tout ça pour ça !

La REDACTION

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