Ce 17 mai 2025, là à l’ex-siège du Conseil de l’entente (CE) où le capitaine Thomas Sankara et ses 12 suppliciés sont tombés, il y a 42 ans, se dresse désormais un majestueux mausolée dédié au père de la Révolution burkinabè. C’était l’inauguration officielle de ce temple érigé au nom de celui qui débaptisa l’ex-Haute-Volta en Burkina Faso, et qui l’a d’ailleurs mis sur orbite.
Le premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, le premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, le PM du Tchad Allah-Maye Halina et plusieurs personnalités ont assisté à cet évènement majeur, qui prend une connotation particulière, au moment où le pays vit une Révolution progressiste et populaire (RPP) !
Date non anodine d’abord, que ce 17 mai, qui reste dans les esprits comme celle de l’arrestation de Sankara, alors premier ministre il y a 42 ans, et disons les prémisses de la Révolution d’Août 83.
Date en effet où la veille 16 mai 83 Guy penne, conseiller spécial Afrique du président français François Mitterand a foulé le sol burkinabè, une arrivée suivie de cette arrestation et de la «résistance» du capitaine Blaise Compaoré depuis le berceau de cette Révolution à Pô jusqu’au grand soir révolutionnaire du 4-Août 83 !
Un mausolée pour d’abord magnifier l’action de l’homme qui, dans le laps de 4 ans que dura son passage à la tête de l’Etat, lui fit un bond prodigieux dans le développement :
Les 3 luttes (divagation des animaux-coupe abusive du bois-feux de brousse) sont des mesures qui traversent de nos jours les COP, la sauvegarde de l’environnement fut son combat, le droit des femmes, l’auto-ajustement qui allait de pair avec la gouvernance vertueuse, le bon exemple par le haut…autant de qualités qui élèvent Sankara.
Un Mausolée aussi contre l’amnésie : le limon du temps fait son œuvre, couvre tout, et même les actions des hommes exceptionnels finissent par être «avalées» par le sablier éternel. C’est pourquoi, ce Mausolée et sans doute les documents et artefacts qui y seront entreposés constitueront un rempart contre cet oubli et une immense richesse pour les générations futures.
En rendant hommage à Thomas Sankara par ce Mausolée, le Burkina Faso fige ce dernier dans le Panthéon des héros du pays. Déclaré héros national d’ailleurs, voici le monument qui l’officialise. Par ce Panthéon, il passe à la postérité comme un dirigeant qui aura fait beaucoup pour son pays, lorsqu’il était à sa tête. Ce genre de geste d’ailleurs permet de distinguer les bons et les mauvais dirigeants. Bref, un Panthéon qui a éloigné définitivement Sankara des poubelles de l’Histoire ! Un devoir de mémoire pour perpétuer des idéaux d’un homme qui voulait tout simplement vivre africain et libre !
La REDACTION
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