Incendie meurtrier à Conakry : Du danger du stationnement anarchique des camions-citernes

Incendie meurtrier à Conakry : Du danger du stationnement anarchique des camions-citernes

Soudain, hier 18 décembre, tard dans la nuit à Conakry survint l’apocalypse. Une grande déflagration a retenti dans la presqu’île de Kaloum au quartier Corinthie. Une explosion qui a détruit beaucoup de matériels, tué 11 personnes et blessant plusieurs avec des brûlures de 1er et 2e degrés. Débandade, peur, tristesse et colère ont gagné les riverains dont beaucoup ont fui leurs domiciles pour échapper aux flammes, qui à l’épaisse fumée qui se dégageait des décombres et gravats calcinés par le feu. Jusqu’à hier soir, la fumée noire serpentait au-dessus du quartier.

Kaloum s’est quasiment vidé de ses âmes. Qui ou quoi est responsable de cet autodafé ? Evidemment, tout est parti du dépôt d’hydrocarbure au port de Kaloum. Et même si le gouvernement tout en invitant les populations dans un communiqué à observer la prudence dans la zone du Grand Conakry, il n’a pas encore affirmé les causes de cet incident.

Indexée pourtant par les riverains, la Société guinéenne de pétrole, sise à Kaloum, des victimes qui ont vécu l’enfer depuis hier, avec des maisons, des étages et magasins réduits en cendres, accusent la société pétrolière.

C’est aux aurores que le gouvernement a distillé des bribes d’informations, à savoir que l’incendie s’est déclenché dans la société guinéenne de pétrole. Ce qui n’est véritablement pas une information, car plus ou moins les habitants de Kaloum le savaient ou le devinaient, et même l’ont clairement signifié.

Pour eux, le coupable ou le responsable est tout désigné : c’est le stationnement anarchique des camions-citernes dans la zone qui est à l’origine de cet incendie. Autrement dit, cela revient à pointer du doigt la Société guinéenne du pétrole, qui permet aux camions-citernes de garer pour le ravitaillement, peu avant d’aller dépoter dans les stations-services.

Pour de nombreux résidents de Kaloum, un tel drame devait arriver, car ces camions-citernes sont de véritables dangers, car il suffit d’une étincelle d’une cigarette mal éteinte et c’est «l’enfer».

Le chef de l’Etat, le colonel Mamadi Doumbouya a appelé ses compatriotes à la «solidarité» tout en manifestant sa compassion aux familles des victimes. Mais, il doit aller loin, car des mesures drastiques doivent être prises. Partout où il y a ces gros polytanks ambulants, la tragédie n’est pas loin : que ce soit des petits margoulins qui vont pour siphonner du carburant avec des lampes tempêtes, ou une petite étincelle d’une cigarette, et c’est la désolation assurée. Mettre de l’ordre dans le stationnement des citernes dans cette raffinerie de pétrole guinéenne, sévir contre les contrevenants sont entre autres des mesures salutaires à prendre. Afin disposer pour l’avenir !

La REDACTION

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