Interdiction des activités politiques : le CDP reçoit un avertissement, l’UPC saisit la justice

Interdiction des activités politiques : le CDP reçoit un avertissement, l’UPC saisit la justice

La polémique enfle au sein de l’opinion sur les derniers développements de l’actualité en rapport avec la vie des partis. Suite à la réponse du  ministère de l’Administration territoriale , de la Décentralisation et de la Sécurité  (MATDS) rappelant à l’Union pour le progrès et le changement (UPC) la mesure d’interdiction des activités des partis politiques contenue dans la communiqué numéro 3 du MPSRII, le parti du Lion s’estimant lésé a décidé d’ester en justice.

Dans un communiqué de presse rendu public le mardi 14 février 2023, l’UPC après interprétation de cette décision juge qu’il s’agit tout simplement d’une interdiction faite au parti de mener une activité.  «Par lettre en date du 10 février 2023, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité nous répondait pour accuser réception de ladite lettre. Dans sa réponse, le ministre ajoutait ; «Toutefois, je voudrais par la présente vous rappeler le maintien en vigueur des termes du communiqué n° 03 du 30 septembre 2022 du MPSR suspendant les activités des partis politiques». Au vu de cette réponse, que nous interprétons comme une interdiction faite à notre parti de tenir son activité, l’Union pour le progrès et le changement (UPC), fidèle à son esprit républicain, a décidé de saisir les juridictions compétentes afin qu’elles statuent sur la question», informe le parti qui dit prendre l’opinion nationale et internationale de la suite donnée à cette saisine.

Communiqué UPC

Dans le même temps, une autre correspondance destinée du MATDS daté du 31 janvier 2023 avertissait le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) qui selon la note a tenu la 73è session ordinaire du Bureau politique nationale nonobstant le refus d’accorder une suite favorable à sa requête introduite par lettre le 23 janvier. «A cet effet par lettre du 26 janvier 2023, il vous a été rappelé les termes du communiqué n°3 du 30 septembre 2022 suspendant les activités des partis et formations politiques justifiant le refus de vous accorder la salle sollicitée. Malgré ce refus, vous avez changé de salle pour tenir votre session», a regretté le ministre qui adresse la présente en guise de lettre d’avertissement.

Communiqué du MATDS

A y voir de près, c’est la tenue de la 73e session du BPN du CDP qui est à l’origine de cette situation polémique. A l’UPC comme ailleurs, on a du mal à expliquer cet état de fait. Mais selon des sources du MATDS, une interdiction a belle et bien été faite au parti de l’épi et de la daba qui a néanmoins tenu cette session. C’est donc la raison de l’avertissement ci-dessus. Mais l’autre aspect de cette interdiction qui nourrit la polémique, c’est le rétablissement de la Constitution et l’entrée en vigueur de la Charte de la Transition dont aucune disposition n’interdit l’activité politique mais l’autorise. En effet, la loi exige des partis politiques la tenue régulière des activités conformément aux statuts et règlement intérieur sous peine de sanction pouvant aller jusqu’à la dissolution. Que faire dans ce sens, si des partis tombent sous le coup de cette loi qui autorise le MATDS à s’en servir pour prononcer leur dissolution ?

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