Iyad Ag Ghaly n’est pas au premier fait qu’il soit recherché au Mali et même dans tout le Sahel. Du Mouvement populaire pour la libération de l’Azawad (MPLA) créé le 28 juin 1990, au JNIM des années 2000 en passant par Ansar Dine, le natif de Kidal a vu des murs et des pas verts. Mais cette fois-ci, c’est une juridiction internationale qui le recherche, qui est à ses trousses : la CPI. En théorie, il est vrai que cette justice supranationale a les moyens, et concerne tous les pays signataires. Mais dans les faits, comment mettre la main sur un quasi-fantôme ? Car c’est le cas puisque Iyad Ag Ghaly n’est pas du genre à se promener partout, même dans l’immensité sablonneuse du Mali. Nul ne sait exactement où il niche. Lorsqu’on le dit à Kidal, il est peut-être dans les contreforts frontaliers avec l’Algérie. Certes, il se permet souvent de faire quelques rares apparitions, des risques calculés qu’il effectue. Où trouver donc le totem du terrorisme au Sahel ? Ensuite, peut-on mettre vraiment la main sur ce genre de personne vivant ? Le Thémis de La Haye en lançant ce mandat fait un effet de manche, plus qu’autre chose, car sachant bien qu’il y a bien longtemps que celui qui a même des ennemis au sein d’autres qui font comme lui, l’EIGS par exemple, n’ignore pas que sa tête est recherchée partout. Mais, il est toujours bon que la justice, surtout dotée d’une compétence universelle fasse son travail.
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