Kagame candidat à un 4e mandat : La démocratie occidentale, Le Bonaparte de 1994 s’en moque !

Kagame candidat à un 4e mandat : La démocratie occidentale, Le Bonaparte de 1994 s’en moque !

Depuis officiellement 23 ans par nécessité de mettre fin au génocide tutsi, et par la volonté de stabiliser le pays des mille collines devenu, celui des mille fosses communes, Paul Kagame s’est mué en Bonaparte de 1994. Car depuis Kampala, la capitale ougandaise, il a marché en se battant pour rentrer dans Kigali.

Depuis lors, il a transformé ce pays meurtri en un Singapore de l’Afrique de l’Est où il y a peu de place pour la paresse, la kleptocratie, la malgourvernance, et la démocratie version occidentale.

Certes, il y a des élections, il y a une présidentielle, mais il est toujours plébiscité à plus de 98% à hauteur d’homme. Elu pour la première fois (95%) comme président le 17 avril 2000, après la démission du pasteur Bizimungu, il est réélu le 9 août 2010 avec 93% des suffrages, s’en suivra le 3e bail à Urugwiro Village le 5 août 2017 avec un score kagaméen évidemment, de 98,8%.

Dans une interview accordée à notre confrère l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, Paul Kagame annonce qu’il briguera un 4e mandat en août 2024. Pas de surprise venant de ce dirigeant iconoclaste qui assume et assure ce qu’il fait au Rwanda, et ça marche convenons-en pour le moment.

Il y a 2 choses qui horripilent le célèbre homme mince de Kigali : le négationnisme par rapport au génocide et la démocratie version potion occidentale. A savoir les histoires d’opposants, de limitation de mandat, ce n’est pas la tasse de thé de Kagame.

En fendant l’armure, si tant est que c’est le cas, car sa candidature ne faisait l’objet d’aucun suspens, Kagame veut continuer son œuvre, car depuis près d’un quart de siècle, il régente ce petit pays rentré dans l’histoire de façon sanguinolente, et a créé sa propre gouvernance qui n’obéit guère aux règles de la démocratie habituelle. Il est plutôt partisan du dirigeant éclairé, et pour cela, il a défié l’Europe, et sa tambouille politique avec la France eut pour pinacle, une rupture des relations, et un long gel diplomatique jusqu’à Sarkozy, et surtout avec Macron, avec qui les rapports se sont  rassérènés et accouchèrent même d’une Rwandaise Louise Mushikiwabo à la tête de la Francophonie. Mélange de Léviathan, c’est-à-dire d’un timonier aux mains desquelles, les Rwandais aliènent leur destin, le système kagamé est une démocratie (élections) nimbée d’autoritarisme. Et les quelques griefs et souvent cris d’orfraie des droits de l’hommiste, sur sa façon rigide de gouverner, Kagame n’en a cure. Encore moins, les philippiques sporadiques de certains pays occidentaux qui pourfendent sa posture envers les opposants. Dans le présent entretien accordé à J A, il met d’ailleurs en garde l’opposant  Paul Rusesabagina à qui il a accordé la grâce, lequel depuis les Etats-Unis selon Kagame Paul, a renoué avec ses activités séditieuses, au sujet desquelles, il s’en occupera en temps opportun. Des menaces à prendre au sérieux venant de Kagame. Quant à l’autre opposante Victoire Ingabire, elle s’est emmurée aussi dans le silence, après avoir goûté aux dures réalités politiques au Rwanda.

«Je suis heureux de la confiance que les Rwandais me témoignent. Je les serrai toujours tant que je pourrai. Oui, je suis bel et bien candidat». Et si Kagame le dit, c’est vrai, craint et aimé à la fois, les Rwandais ne voient pas encore son remplaçant. Le culte de l’indispensabilité marche bien au pays des mille collines. Et Kagame peut rempiler jusqu’en 2034, aval constitutionnel à l’appui. Mais savez-vous où Kagame s’est inspiré pour gouverner ainsi ? Au Burkina ! Mais pourquoi n’arrive-t-on pas à faire comme lui au Faso ? Cherchons l’erreur !

 Zowenmanogo Dieudonné ZOUNGRANA

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