Karim Keïta, l’ex-Premier ministre Boubou Cissé et Cie contre les 49 militaires détenus au Mali : L’arrangement «chantage» se précise à Bamako

Karim Keïta, l’ex-Premier ministre Boubou Cissé et Cie contre les 49 militaires détenus au Mali : L’arrangement «chantage» se précise à Bamako

Lorsque le parquet avait daigné élargir les 3 soldates des 49 militaires ivoiriens détenus au Mali pour «atteinte à la sûreté de l’Etat», c’était aussi sous le coup d’une diplomatie opérante effectuée par le médiateur togolais, le président Faure Gnassingbé, l’Algérie, l’UA … et le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey avait même parlé de considérations humanitaires et même laissé entendre que la liberté des 46 autres suivrait.

Hélas, tous ceux qui ont pris ces personnalités au mot, et il n’y avait aucune raison d’en douter, ceux qui y ont  cru ont tout faux, car ce 8 septembre dernier, le président de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a martelé via un communiqué de la présidence au ton martial : pas de levée d’écrou pour les 46 soldats ivoiriens sans une livraison à Bamako des politiques recherchés, en l’occurrence Karim Keïta, fils aîné du président déchu, le défunt IBK, Boubou Cissé, ex-Pm du même IBK, dont la conversation audio entre le président Ouattara avait fuité, et Tieman Hubert Coulibaly qui a revêtu la tenue d’opposant aux autorités bamakoises.

Une épée de Damoclès judiciaire pend sur les têtes de ces derniers. Le premier, pour prévarication sur des commandes militaires alors qu’il était au-devant de la Commission parlementaire Défense, le second, en rupture de ban avec la junte a dû aggraver son cas avec sa conversation avec Ouattara «fuité » à dessein, et le dernier aussi n’aime pas trop les tombeurs d’IBK.

Ainsi donc, Bamako exige tout simplement un troc, comme on le voit souvent au cinéma, ou dans les cas des otages enlevés.

Justement, la Côte d’Ivoire parle maintenant de rapt de ses militaires et d’un vulgaire chantage, acte auquel, le pays d’Houphouët se refuse à accéder. Ainsi donc encore le Mali accrédite la thèse qu’il en veut à Abidjan et qu’il profite de ces militaires pour assouvir sa vengeance. Et on connaît maintenant ce que Bamako exige comme solde de comptes et les masques sont tombés, car on a quitté totalement le processus dans lequel s’étaient inscrits le médiateur Faure et tous les autres qui jouaient les bons offices. Maintenant, on semble être dans l’univers du marchandage quasiment d’arrière-boutique.

L’extradition des proscrits maliens, soit quelques ex-caciques du régime tombé contre ces 46 militaires revient tout simplement à mettre entre parenthèse les négociations menées par Faure et on entre encore dans un nouvel épisode de la saga du dossier des «49 militaires ivoiriens».

La diplomatie est-elle encore opérante à ce stade de l’affaire ? Pourquoi Bamako qui semblait avoir accepté le process du médiateur a-t-il tourné casaque ? A quoi rime ce mélange de genre entre 2 affaires bien distinctes et qui n’a rien à voir l’une de l’autre ?

A quand une normalisation des relations Mali-Côte d’Ivoire, car ce dossier des 49 militaires empoisonne les rapports entre ces 2 pays voisins, très imbriqués économiquement ? Seule la sagesse de part et d’autre pourrait être la solution à ce problème.

La REDACTION

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