Claquemuré dans un silence que d’aucuns ont pris comme de la faiblesse, voire l’hallali politique pour celui qui a été élu en 2022, le président William Ruto a finalement rompu le silence hier 9 juillet 2025.
Le ton est comminatoire, menaçant et violent, pour contrer les émeutes qui ont déferlé sur Nairobi et d’autres villes ces derniers jours, notamment lors du 35e anniversaire du Saba Saba, au cours duquel la génération Z et pas seulement ont battu le macadam pour dénoncer la cherté de la vie, les violences policières, et surtout la Loi budgétaire qui instaure des taxes assommantes pour les populations. Une trentaine de victimes ont jonché ces manifestations du 7 juillet dernier avec 500 arrestations qui seront d’ailleurs jugées pour terrorisme !
En brisant son silence, William Ruto a d’abord mis en garde tous ceux qui sont sortis dans la rue en vitupérant «Ruto doit partir ! Un seul mandat !». Tous ceux qui ont caillassé les biens publics, attaqué des policiers, il s ‘agit ni plus ni moins «d’une déclaration de guerre», «ce sont des actes terroristes», a martelé le président kenyan, et la Loi dans toute sa rigueur leur sera appliquée.
Deux lectures se dégagent de cette sortie musclée de William Ruto :
Il ne cédera pas un iota sur les revendications et exigences matricielles des manifestants, à savoir alléger le poids des charges économiques et financières qui pèsent sur les épaules de ses compatriotes. Il a entendu leurs cris, mais il ne reculera pas dans sa gouvernance ! Tous ceux qui pensent le faire plier par la rue ont la réponse. Il y est, il y reste !
Il va sévir contre les manifestants qualifiés au passage de «terroristes». on sentait d’ailleurs une colère noire dans les propos du chef de l’Etat kenyan, qui va faire juger les 500 personnes arrêtées, un Ruto qui a revêtu son costume de père-fouettard face aux besoins du peuple. Il durcit ainsi un bras de fer et mortifère entre le pouvoir et les populations, et plonge le Kenya dans une période violente et semée d’incertitudes.
Aujourd’hui au Faso


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