Pas de chiens de guerre sud-africains et autres pour ce coup-ci comme ce fut le cas il y a 21 ans (2004) pour renverser le président Obiang Nguema ! Non cette fois c’est la France qui est responsable de toutes « les tentatives visant à saper la paix en Guinée équatoriale » dixit Teodoro Nguema Obiang, fils premier-né du maître de cet émirat pétrolier de l’Afrique centrale, qui règne sur ce pays depuis 1979 ! Et si cette phase a cinglé sur le réseau social X c’est qu’un activiste équato-guinéen du nom de Alfredo Okenve Ndoho exilé en Espagne et « traitre » à la patrie, ce droit-de-l’hommiste a été primé du prix franco- allemand des droits de l’homme ce samedi 17 octobre. Pour Malabo, la coupe est pleine, car déjà ça sentait le roussi entre la France et la Guinée équatoriale, à cause des Biens Mal Acquis (BMA), dont l’un des sulfureux épisodes est la saisie de l’immeuble de 100 millions d’Euros appartenant à Malabo. Sans oublier les itératives mentions de Transparency International et autres ONG sur le train de vie de Teodoro. Et l’ire noire du vice-président a consisté à dénoncer une France qui pratique la « politique du harcèlement pour déstabiliser comme, elle l’a fait au Mali-Burkina-Niger ». Alfredo Okenve n’est sans doute pas le célèbre opposant Severo Moto dont la Guinée Equatoriale voit derrière tous les coups tordus contre le régime, mais récompenser un tel personnage qui dénonce la prévarication institutionnelle, la patrimonialisation et tous les travers d’un pouvoir vieux de 46 ans, c’est un véritable crève-cœur, sinon une provocation de la part de la France ! Et l’occasion rêvée pour le vice-président de sortir de ses gongs pour régler ses comptes à cette France. Quand un droit-de-l’hommiste ravive une querelle inextinguible Paris-Malabo, ça donne ce climat séditieux.
Aujourd’hui au Faso
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