Le général Doumbouya crée une Direction Générale des Elections : Le verrouillage de la présidentielle se poursuit en Guinée

Le général Doumbouya crée une Direction Générale des Elections : Le verrouillage de la présidentielle se poursuit en Guinée

Les élections générales se tiendront en 2025, le premier ministre guinéen Ba Oury est monté au créneau ces derniers mois pour s’en faire le chantre de ce retour annoncé à l’Etat de droit, puisqu’il l’a fait de façon officielle au Forum CEO d’Abidjan.

Quand ? Avec quels acteurs ? Qui et qui pourront compétir ? A quand la publication de la liste électorale ? Le général Mamadi Doumbouya va annoncer sa candidature quand ? Est-ce des opposants tels Cellou Dalein Diallo, ou Sidya Touré pourront en être ? Questions sans réponses pour le moment.

Ce qui avance pourtant, ce sont les pions du général Doumbouya, lequel de façon subreptice abat ses cartes pour donner à la présidentielle des allures de normalités. Mais c’est raté, car non content d’avoir expurgé les partis politiques (dissolution et mise sous éteignoir), sans oublier sas partisans qui le supplient de se présenter pour sauver la Guinée, le voici qui met en place un organe électoral acquis à sa botte.

La Direction générale des élections (DGE). Alors que depuis les années 90-2000, tous les Etats ont quitté le giron du ministère de l’Administration territoriale, pour ce qui est de l’organisation des votes, pour aller vers des CENI, ou CEI souvent croupionnes ou stipendiées par le pouvoir, mais déconnectées de l’Etat, la Guinée fait le chemin inverse :  c’est le ministère de l’Administration avec la DGE qui supervisera le processus électoral et le vote. Autant dire que c’est le ministère qui dira combien ont voté, qui a gagné et perdu, qui centralisera les PV des bureaux de vote…

Quelle sincérité donner à une telle élection organisée par cette DGE dont le patron sera nommé par le général Doumbouya? Ce dernier peut-il faire preuve d’ingratitude, et d’ailleurs, le voudrait-il qu’il n’a pas les moyens de le faire !

Le général Doumbouya verroue donc l’élection pour rester au pouvoir avec le vernis des suffrages universels, qui, forcément ne refléteront pas la réalité. Que peut l’opposition réduite au silence ? Pas grand-chose.

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