Sursitaire depuis avril car faisant l’objet d’enquête diligentée sur recommandation du chef de l’Etat en personne, la présidente de la Cour suprême Gertrude Arba Torkonoo a finalement été limogée par le président Dramani.
Que reproche-t-on au juste à cette grande juge nommée à ce poste en 2023 ? Une commission d’enquête forte de 5 membres enquêtait sur des plaintes déposées par des citoyens faisant état de falsifications de dossiers judiciaires et de détournements de fonds publics. Suspendue depuis avril 2025, par mesures conservatoires « les faits d’inconduite étaient établis et la commission recommande sa destitution » a fait savoir le porte-parole présidentiel Felix Kwakey Ofusu.
Lever de boucliers de l’ancien procureur général adjoint Alfred Tuah-Yeboah, car cette démission qui devait reposer sur des faits graves, l’a été sur quelque chose qui « est un dangereux précédent qui pourrait nous hanter à l’avenir ». En fait, ce congédiement de cette grande magistrate de 61 ans, intervenu ce 1er septembre est une première, et on se demande jusqu’où ira John Dramani Mahama dans sa lutte contre la prévarication des deniers publics, si tant est que les faits reprochés par Tokornoo sont avérés ? Car cette dernière, pointe plutôt le bafouement de toutes les clauses de la Constitution et l’opposition ne croit pas à toutes ces accusations. Dans ce Ghana, où généralement la séparation des pouvoirs est clairement établie, on se demande, à quoi aboutira ce qu’il convient d’appeler une crise entre l’Exécutif et le Judiciaire.
Aujourd’hui au Faso
COMMENTAIRES