Témoignages
Le gros pavé de plus de 300 pages que Yacouba Isaac Zida, (YIZ) vient de jeter dans plusieurs mares, n’en finit pas de faire des vagues. D’abord pourquoi la parution d’un tel brûlot actuellement ? YIZ veut-il régler ses comptes avec certaines personnes et même avec le chef de l’Etat, Roch Kaboré ? Avec d’autres personnalités physiques et même morales telles Coris bank international ? L’ex-PM de la transition le nie, mais, tout semble indiqué qu’il a eu la dent longue dans cet ouvrage contre des personnes, parmi lesquelles ses alliés et adversaires d’hier. Et pourtant, la sortie du livre n’avait pas été prévue maintenant, du moins, son auteur avait donné l’assurance à plus d’une personne. Mais il semble, et c’est l’argument qu’avance Zida, via l’émissaire que l’éditeur aurait menacé de lui faire payer des millions de F CFA, s’il différait encore la parution. Toujours est-il que sur plusieurs pages, le président du Faso, est épinglé par YIZ qui sait qu’il vient là de franchir une ligne rouge.
Et voilà Hervé Ouattara qui entra en scène : une première demande d’audience dimanche 21 octobre chez le Moogho Naaba restera infructueuse. Idem le lendemain 22 octobre, l’empereur des Mossés était dans ses champs. Ce n’est que le mardi 23 octobre qu’il fut reçu, en présence de certains ministres de la Cour royale : «Je suis venu chez vous de mon propre chef, je ne suis envoyé ni par Roch ni par Zida. Le président Roch Kaboré m’a appelé au téléphone pour manifester son mécontentement au sujet du livre de Zida… J’ai appelé Zida qui m’a dit qu’effectivement, il avait donné sa parole pour que l’ouvrage ne sorte pas maintenant, mais vu le temps écoulé, l’éditeur menace de réclamer beaucoup de millions de F CFA si la parution est encore retardée. Je suis donc venu pour que vous intercédez auprès des deux pour calmer le jeu…» tel est grosso modo, ce que le patron du CAR a laissé entendre à l’empereur des Mossés.
Ce dernier, répondra en substance, qu’il va réfléchir, mais qu’à l’insurrection et au putsch de septembre, plusieurs personnes étaient venues le voir, il leur a prodigué des conseils, certains ont appliqué, d’autres pas. Et que lui-même Hervé était venu à l’époque. Si Hervé a joué les go between, c’est parce que l’ouvrage de Zida a déclenché les «hostilités» entre Zida, le PF et d’autres personnalités. Le livre-réquisitoire ne fait pas dans l’apaisement car si les paroles s’envolent vers le ciel azur, l’écrit lui reste.


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