Le Conseil de sécurité de l’ONU a quitté sa longue et douillette mais inepte neutralité sur le Sahara occidental ce 1er novembre 2025 en adoubant la marocanité du Sahara occidental.
« C’est la solution la plus réalisable » a-t-on lâché à New York. C’est un point de bascule sur ce problème du Polisario qui demeure une « question existentielle » vue de Rabat et qui empoisonne les relations avec l’Algérie. Ce long bout de sable qui connut 17 ans de guerre, puis un cessez-le-feu en 1991 est disputé par ces 2 pays. Mais ces derniers temps, le Royaume Chérifien semble avoir prééminence et sur le terrain et sur le plan diplomatique. Dernier en date, la France. Le plan marocain qui parle de souveraineté et une forme d’autonomie, a donc été accepté par l’ONU, par 11 voix pour et 3 abstentions et non des moindres, puisqu’il s’agit de l’Algérie, de la Russie et de la Chine. Pas de veto, mais pas de feu vert non plus. Et si on pavoise à Rabat, on éructe à Alger, mais la problématique de la RASD est-elle pour autant résolue ? Pas si sûr. Outre le fait que ces reconnaissances en cascade pour le Maroc, posent le problème de l’éclaircissement d’une position qui allie souveraineté et autodétermination, sur place, certains Sahraouis restent arc-boutés au fameux référendum, et in fine à l’indépendance. En outre, pour certains, cette posture onusienne n’a pour but, que de maintenir la mission de paix dans cette région. En tout cas, c’est la doctrine algérienne de la décolonisation de la RASD qui subit un rude coup, et avec l’alignement onusien sur le Maroc, l’Algérie se retrouve sur ce dossier en mauvaise posture, même si l’abstention de la Chine et de la Russie, et le ressenti des Sahraouis n’apaisent pas forcément ces positions. Comment va réagir l’Algérie ? Cette caution onusienne apporte quoi concrètement à l’avancée de la question de la RASD dont les populations n’aspirent qu’à vivre libres et en paix !


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