A la suite de la représentante de l’Union européenne pour le Sahel, Emmanuela C. Del Re, c’est au tour de Luc Hallade, ambassadeur de France au Burkina Faso, d’être reçu par le chef du gouvernement, Apollinaire Kyélem de Tambèla, hier mardi 29 novembre 2022 à Ouagadougou. Les deux personnalités ont passé en revue la coopération militaire et civile entre les deux pays. A l’endroit de ceux qui réclament le départ de la France, le diplomate à sa sortie d’audience a déclaré : «La France restera au Burkina tant que les autorités le voudront».
Depuis sa nomination au poste de Premier ministre, c’est le premier tête-à-tête entre Apollinaire Kyélem et l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade. Une occasion pour les deux personnalités de s’entretenir sans langue de bois sur leur coopération. «Nous avons passé en revue la coopération militaire et civile, la situation politique, les attaques subies par notre ambassade. C’était un dialogue sans faux-semblant et avec les critiques qu’il a pu faire, on va continuer le dialogue, et j’espère qu’on va améliorer les choses, lever les ambiguïtés et faire en sorte que notre coopération puisse être efficace», a déclaré le diplomate français.
A l’endroit de ceux qui réclament le départ de la France, Luc Hallade s’est voulu un peu plus clair : «Je n’ai pas l’intention de rentrer chez moi trop vite, peut- être pour les fêtes, mais pas de manière définitive».
Et d’ajouter : «c’est vrai que les attaques qu’a subies notre ambassade ont été traumatisantes. Mais la France reste tant que les autorités burkinabè souhaiteront que la France reste un partenaire du Burkina. Je ne suis pas en train de monter sur un podium, mais on est le premier partenaire bilatérale et on a 800 millions d’euros par an d’engagement. On ne va pas abandonner tout ça parce qu’on a subi des attaques». Ce dernier a également laissé entendre que la France compte sur la protection des autorités burkinabè, pour éviter de nouvelles attaques contre son ambassade.
Omar SALIA


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