Lutte contre le terrorisme  au Burkina: Djibrill Bassolé, persiste et signe : «il nous faut trouver des voies de dialogue»

Lutte contre le terrorisme  au Burkina: Djibrill Bassolé, persiste et signe : «il nous faut trouver des voies de dialogue»

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, son nom est associé à un principe et une stratégie : le dialogue avec les groupes armés. Une fois de plus, il s’est prononcé sur  la question. Lui, c’est Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères. Le vendredi 26 mai 2023, lors de la célébration du centenaire de l’Académie des Sciences d’Outre-mer, qui a eu pour cadre le grand amphithéâtre de la Sorbonne (France), le général de gendarmerie a réaffirmé que seul le dialogue est le remède miracle. «Je persiste, il nous faut aujourd’hui trouver des voies de dialogue parce que le phénomène a profondément évolué», assure-t-il.

Selon l’ancien chef de la diplomatie burkinabè, le phénomène du terrorisme au Burina Faso a connu un changement dans son format par rapport aux premières attaques. «Les attaques terroristes ne sont plus le fait d’incursion de groupes djihadistes venus de loin pour imposer une idéologie islamiste. Mais qu’il s’agit plutôt de jeunes burkinabè qui de plus en plus face à la misère et la désespérance adhèrent malheureusement à ces mouvements djihadistes. Les mouvements djihadistes recrutent de plus en plus de jeunes dans nos populations», révèle-t-il. Avant de proposer qu’il sied de faire une rétrospection en se posant la question de savoir pourquoi ce phénomène prend-t-il autant d’ampleur ? «Pourquoi nos jeunes se mobilisent de plus en plus aux côtés des djihadistes pour combattre l’État ?», s’interroge-t-il.

Et le général Bassolé d’affirmer ceci : «Nous devons nous remettre en cause !». Selon lui, la faute ne vient pas forcément de l’extérieur, car le Burkina Faso traîne des problèmes de gouvernance, de répartition des richesses des régions auxquels s’ajoute l’instabilité. Par conséquent, Djibrill Bassolé croit dur comme fer que ce n’est que par le dialogue que les autorités pourront amener ces populations à adhérer à l’État en se désolidarisant des «vendeurs d’illusion»

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