L’information est de nos confrères de Reuters. Les nouvelles autorités du Burkina
Faso n’envisagent pas solliciter l’aide de Wagner dans la lutte contre le terrorisme. Selon le
journal, la confidence a été faite à Victoria Nuland, sous-secrétaire aux Affaires politiques
des Etats-Unis par le nouveau président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré qui l’a fait
savoir aux diplomates américains qui ont récemment séjourné à Ouagadougou. «Le
président par intérim du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a assuré aux diplomates américains
qu’il n’avait pas l’intention d’inviter les forces russes de Wagner à combattre des militants
dans le pays», a déclaré mercredi la sous-secrétaire américaine aux Affaires politiques,
Victoria Nuland.Depuis le coup d’Etat du 30 septembre qui a évincé le lieutenant-colonel
Damiba, des voix s’élèvent au sein de l’opinion pour demander la diversification des
partenariats en matière de défense. Et nombre d’observateurs avaient vite fait de penser à
un «possible débarquement» des mercenaires du groupe Wagner. Depuis lors, les craintes
de voir le Burkina Faso céder aux sirènes russes qui se font de plus en plus pressantes au
Sahel sont perceptibles. La diplomate qui achevait une tournée ouest africaine a ajouté que
la sécurité s’est détériorée depuis l’entrée de Wagner au Mali, des violations des droits ont
été signalées et les soldats de la paix des Nations Unies ont été évincés. «Nous avons eu la
chance de nous asseoir avec le président par intérim Traoré et son équipe de direction, y
compris son ministre de la Défense. Il a été sans équivoque en disant que seuls les Burkinabè
défendront leur pays. Ils n’ont aucune intention d’inviter Wagner», a-t-elle déclaré lors d’un
point de presse numérique. .Victoria Nuland a déclaré que les «incidents terroristes ont
augmenté d’environ 30% au cours des six derniers mois au Mali et que l’équipement russe
connaissait un dysfonctionnement», citant un avion militaire de fabrication russe qui s’est
écrasé dans la ville septentrionale de Gao le 4 octobre. «La capacité des États-Unis à aider le
Mali sur le plan de la sécurité est fortement limitée», a-t-elle déclaré, notant que les soldats
de la paix étaient exclus de larges pans du centre touché par les insurgés du pays.
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