Après Bamako et Niamey en 2017 et 2018, c’est au tour des marsouins de Port-Bouët d’accueillir ce 22 décembre, un père Noël à la veille de la Nativité : Emmanuel Macron séjournera en effet en Côte d’Ivoire du 20 au 22 décembre pour magnifier et booster la coopération franco-ivoirienne.
Il partagera à l’occasion le «Garba» des militaires français, mais l’un des temps forts de cette visite sera son passage au Lycée René Descartes, où il déposera une gerbe de fleurs à la mémoire des 9 soldats français et de l’Américain tués dans le bombardement d’un Sukhoi, par l’armée ivoirienne. Qui a ordonné de lâcher ces salves meurtrières le 6 novembre 2004 à 13 heures 15 sur ce camp militaire ?
Qui a payé ou commandé ce bombardement perpétré par les 2 Biolorusses Yury Sushkin et Barys Smahin et les 2 copilotes ivoiriens Patrice Ouei et Ange Granduillet ? Bien sûr depuis 2012, la juge d’instruction Sabine Kheris a instruit le dossier et la perspective d’un vrai procès pointait à l’horizon, mais jusqu’à présent, pas grand-chose. 3 ministres français ont même eu leurs noms cités mais rien de plus.
Les scénarios d’une bavure ont été brandis pas la DGSE, les témoignages de ceux-là même qui ont rencontré Laurent Gbagbo, à l’époque et conversé avec le président Jacques Chirac, tels, l’ambassadeur Gildas Le Lidec, le général Porcet, ces témoignages existent, mais 15 ans après, un épais brouillard entoure toujours cette tragédie. Raison d’Etat ? Volonté de ne pas rouvrir des plaies mal cicatrisées ?
15 ans après, ce sera au détour d’une visite in situ, d’un président français, qu’on pourra tout effacer et continuer ? La voie de la vérité et de la justice primera-t-elle un jour ?
En attendant, c’est un président et un chef de guerre, par ces temps qui courent qui ira requinquer d’avantage les soldats de Port-Bouët et qui retrouvera un bon partenaire, Ouattara le président d’un pays qui est toujours considéré comme un des préférés de l’ex-glacis français.
La REDACTION


COMMENTAIRES