C’est ce qu’on dit aller jusqu’au bout de ses principes et actes. En reconnaissant ce 30 juillet 2024, le «Plan d’autonomie marocain comme la seule base pour aboutir à une solution politique juste et durables», et en effectuant ce jour, 28 octobre et ce jusqu’au 30, une visite d’Etat chez le souverain alaouite M6, Emmanuel Macron ne s’embarrasse pas de fioritures, il a choisi, un point, un trait. Une posture qui horripile l’Algérie, dont le président Abdelmadjid Tebboune a refusé «d’aller à Canossa» (entendez en France) arguant en substance qu’il désapprouve la position de la France et son comportement à l’égard d’Alger.
Vu sous le prisme géopolitique, l’option «Maroc» de la France au détriment de l’Algérie, laquelle éructe contre Paris et les Occidentaux, mais ne franchit pas le Rubicond, l’écoulement de ses hydrocarbures en dépendant, cette option «Maroc» de Paris répond à des impératifs de realpolitik.
Dans un monde en guerre, ou instable au Moyen-Orient, Israël contre le Hamas et le Hezbollah, pour ne pas dire contre l’Iran, la Libye, pour laquelle la France a misé plusieurs solutions en vain, une Libye qui reste un condominium russo-turc, et dans une zone sahélo-saharienne où elle est en désamour pour cause de liens historiques et d’accusations de néocolonialisme, dans ce fatras de relations donc, seul le royaume chérifien demeure quasiment le seul pays stable, avec une autorité qui est pour le moment solide, et qui apparaît de plus en plus comme la 1ère puissance régionale, car dépouillée de questions internes et externes systémiques. En outre, le pays de M6 semble être un rempart contre un environnement pris de «folie» où l’incertitude règne soit directement soit proxi-interposés.
Mais ce tropisme réaliste de la France envers le Maroc, ne signifie pas pour autant que l’Algérie sera dans son angle mort. Avec ce pays, les relations ont toujours été très délicates, tendues, mais jamais rompues au vrai sens du mot. L’histoire et un passé qui passe difficilement expliquent cet état de fait. En entendant, M6 savoure une victoire diplomatique régionale.
La rédaction
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