Hier dimanche 17 mars 2019, plusieurs militaires maliens ont été tués à l’aube lors d’une attaque de présumés djihadistes contre un camp de l’armée dans le centre du Mali, ont annoncé les Forces armées maliennes, alors que des sources sécuritaires et militaires évoquent un «lourd» bilan provisoire d’au moins huit morts.
Le camp des Forces armées maliennes (FAMa) de Dioura est situé dans une zone où est active depuis plusieurs années la katiba (cellule combattante) Macina, liée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), entre la capitale régionale, Mopti, et la frontière mauritanienne. Ce camp «a été attaqué ce matin aux environs de 06H00 (GMT et locales) par des terroristes. Les combats ont causé des pertes des deux côtés. A l’heure actuelle, l’aviation militaire survole la localité et des renforts terrestres sont en mouvement. L’évaluation de la situation est en cours sur le terrain», ont indiqué dans un communiqué les FAMa.
Une source sécuritaire malienne a évoqué «un lourd bilan d’au moins huit morts». «Il y a des militaires qui sont morts, d’autres disparus, d’autres blessés. Je ne veux pas non plus confirmer ou infirmer le chiffre de 15 militaires tués. Un homme vu couché n’est pas forcément mort ». Selon une source militaire malienne, le camp a été attaqué par un «commando arrivé à moto et à bord de véhicules». «Nos hommes ont riposté. Moi, j’ai vu au moins quatre corps par terre. On n’a pas de bilan précis, mais il y a beaucoup de dégâts», a précisé une autre source militaire malienne. Selon une source sécuritaire étrangère, des «vérifications» sont «en cours pour confirmer ou pas le chiffre d’au moins 15 morts» avancé par des habitants de Dioura.
Malgré la mission des Nations unies au Mali (Minusma), une forte présence militaire française et la création de la force militaire régionale G5-Sahel, les violences djihadistes persistent dans le pays, avec 237 attaques recensées en 2018, selon l’ONU.


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