Mandat d’arrêt contre Karim Keïta : Le gouvernement ivoirien n’a rien décidé

Mandat d’arrêt contre Karim Keïta : Le gouvernement ivoirien n’a rien décidé

Au lendemain de l’annonce du mandat d’arrêt international  lancé par la justice malienne contre Karim Keïta, fils de l’ancien président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta, le gouvernement de la république de Côte d’Ivoire où il a trouvé l’exil s’est exprimé sur ce dossier. Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, aucune décision quant à l’exécution de ce mandat n’a été prise.  «Aucune décision n’a été prise à ce stade», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Ahmadou Coulibaly, hier mercredi 7 juillet 2021 au terme du Conseil des ministres.

Après l’annonce de ce mandat, le Mali disait «compter sur les autorités judiciaires ivoiriennes» pour que Karim Keïta, ex-député, vienne s’expliquer sur la disparition d’un journaliste en 2016, a indiqué mardi 6 juillet une source judiciaire. «Nous savons exactement où se trouve Karim Keïta à Abidjan. Nous avons donné son adresse» aux autorités ivoiriennes, a expliqué à l’AFP cette source, informée des procédures en cours au sein du Tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako. Ce tribunal, généralement chargé des affaires sensibles, a émis lundi dernier un mandat d’arrêt international à l’encontre de Karim Keïta. Celui-ci a été transmis «dans les règles de l’art» à Interpol, a précisé cette source ayant requis l’anonymat. Elle a aussi estimé qu’«il ne devrait pas y avoir de blocage» du côté ivoirien.

Karim Keïta, ancien député influent, honni par les opposants à son père, avait trouvé refuge à Abidjan après le coup d’Etat militaire qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020. Selon des sources familiales et diplomatiques, il y réside depuis. L’enquête qui le vise concerne la disparition du journaliste d’investigation Birama Touré, qui travaillait pour l’hebdomadaire Le Sphinx et qui n’a plus été vu depuis le 29 janvier 2016. Ses proches craignent qu’il ait été assassiné. Le directeur du Sphinx, Adama Dramé, avait affirmé en 2018 que Birama Touré avait approché Karim Keïta à propos d’un dossier qu’il présentait comme compromettant pour le fils du président. Karim Keïta a pour sa part toujours fermement démenti toute implication dans la disparition du reporter. «Ce qu’on demande à Karim Keïta, c’est de venir s’expliquer. Il sera confronté à des témoins», a dit cette source.

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR