Contre un 4e mandat présidentiel, pour la réintégration des leaders de l’opposition sur la liste électorale par la CEI, pour un processus électoral transparent et contre l’affaiblissement de la démocratie telles sont entre autres les principales raisons qui ont fait sortir les ouailles.
Si le 2 aout dernier l’opposition ivoirienne n’a pas pu manifester, ce 9 août elle peut se satisfaire d’avoir rattrapé le flop de la semaine dernière. Des milliers de partisans du PPAC-CI et du PDCI ont pris d’assaut les rues de Yopougon à partir du Boulevard de la Solidarité pour dire Non à un processus électoral vicié car non exclusive et qui plus est arrimé à un 4e mandat indu selon eux à la lecture de la Constitution.
Aux cris et avec des écriteaux « Réinscrivez Thiam et Gbagbo » « Non à un 4e mandat » les manifestants regroupés dans le Front commun s’inscrivent dans une logique de refus du processus actuel bourré d’incohérences et d’actes attentatoires à la Constitution. Cette mobilisation vise à garantir des élections transparentes et pacifiques, tout en mettant en garde contre une dérive autoritaire dénoncée par les partis membres du Front commun. Au lendemain de ce rassemblement qui va sans doute marquer les esprits, le RHDP, parti au pouvoir devra se résoudre à reconnaître que ce Front qui a vu le jour le 19 juin 2025 demeure une force avec laquelle il faut compter dans les prochains jours. Elle sonne également comme un avertissement à grand bruit qui ne doit pas être négligé par le pouvoir malgré toutes les mesures prises. Sans jouer les oiseaux de mauvais augure, il convient pour le parti au pouvoir de rectifier le tir avant le 15 septembre date de la publication de la liste définitive des candidats. La Côte d’Ivoire doit tirer leçon du tragique cahotement militaro-politique de 2010 et cela passe assurément par l’ouverture du jeu à tous les prétendants au Palais de Cocody.


COMMENTAIRES