Ouf de soulagement au sein de la famille de la presse burkinabè. Les journalistes Boukari Ouoba et Luc Pagbelguem sont libres. Après quatre mois de privation, les deux hommes de médias ont regagné leur domicile dans la nuit du jeudi 17 juillet 2025. Ils avaient été arrêtés après le congrès extraordinaire de l’Association des journalistes du Burkina (AJB) tenu en mars 2025. Lors de ce rassemblement, les premiers responsables de l’Association dissoute par la suite pour « inexistence légale » par le ministère de l’Administration territoriale avaient dans des propos controversés dénoncé « la détérioration des conditions de travail des médias ».
Placé sous le thème suivant : « Face à la détérioration continue des conditions de vie et de travail des journalistes dans le contexte national actuel marqué par la crise sécuritaire, renforçons l’AJB pour un journalisme professionnel au service de l’intérêt général », ce congrès avait consacré la réélection de Guezouma Sanogo à la présidence de l’AJB également arrêté avec les deux journalistes Boukari Ouoba du bimensuel Le Reporter et Luc Pagbelguem de la télévision BF1. Au moment où, ces lignes étaient tracées, on reste sans nouvelle de Guezouma Sanogo journaliste à la Radio nationale du Burkina. Dans la même veine, on apprend la libération de Lamine Ouattara, professeur des lycées et collèges et militant de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B).
Rappelons qu’après la tenue de ce congrès extraordinaire, l’AJB a été suspendue et déclarée inexistante par le ministère en charge de l’Administration territoriale et de la Mobilité. Dans son communiqué daté du 25 mars 2025 (48 heures après ledit congrès), le ministère portait à la connaissance du public, qu’au regard de la loi n°064-2015/CNT du 20 octobre 2015 qui régit les associations et organisations similaires, il n’existe pas d’association dénommée « Association des Journalistes du Burkina » en abrégé AJB.
Le même communiqué indiquait « cependant qu’une association portant les mêmes dénomination et sigle a été reconnue sous le régime de la loi n°10-92/ADP du 15 décembre 1992 portant liberté d’association au Burkina Faso et dont la relecture a abouti à l’adoption de la loi n°064-2015/CNT du 20 octobre 2015. L’article 66 de cette nouvelle loi fait obligation aux associations existantes de se conformer aux nouvelles exigences légales dans un délai d’un an à compter de sa date d’entrée en vigueur, sous peine de dissolution ».
Et le ministère en charge des libertés d’ajouter qu’à ce jour, « l’Association des Journalistes du Burkina (AJB), créée sous le régime de la loi n°10-92/ADP ne s’étant pas conformer aux dispositions pertinentes de la loi n°064-2015/CNT dans les délais impartis malgré la mesure de prorogation, suivant communiqué n°2019-001/MATD/SG/DGLPAP/DOASOC du 14 janvier 2019, est considérée comme dissoute ou inexistante depuis cette date ».
La rédaction


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