En avril dernier, l’image des 2 ministres des Affaires étrangères de la RD Congo et du Rwanda assis côte-à-côte avec Marco Rubio leur homologue américain au milieu, cette image diffusée depuis Washington avait laissé croire que le conflit à l’Est de la RD Congo pourrait être résolu par les USA.
Car au stade actuel des choses, nul ne sait d’où viendra la solution, à moins que ce ne soit dans une chorégraphie diplomatique d’ensemble. Il y a la piste américaine, il y a celle qatarie, celle des hommes de l’Eglise et peut-être la petite musique de Fayulu qui monte, et qui rejoint la position de la CENCO et de l’ECC. Après avril avec les 2 chefs de diplomatie, ce coup-ci ce sera des experts qui vont affiner davantage le draft de leurs patrons notamment en y adjoignant des aspects jusque-là, très sensibles.
– Le retrait des troupes et des armées rwandaises des zones de belligérance, même si le Rwanda jusqu’à présent jure la main sur le cœur qu’il n’y a pas l’ombre d’un soldat des Mille collines au Kivu.
– Un mécanisme de suivi, qui va examiner au cas par cas la noria de rébellions qui ont pris leurs quartiers dans ces zones. Notamment, les FDLR.
– Enfin, le M23 qui sent le soufre du côté de Kinshasa, sera autorisé à participer aux négociations au même titre que les autres.
Si les experts parviennent à baliser toutes ces solutions, il ne restera plus qu’aux ministres de venir parapher le 3e draft et le bouquet final sera la venue à Washington de Félix Tshisekedi et Paul Kagame pour signer cet Accord qui sera historique.
Ne devançons pas cependant l’iguane dans l’eau, il faudra encore parlementer, négocier, arrondir les angles, ménager les susceptibilités avant d’espérer la naissance d’un tel modus vivendi. Et si Washington détenait la solution au conflit du Kivu ? La question est pertinente, car outre le fait que Trump s’est refusé à décrocher son téléphone rouge pour appeler Kagame et lui enjoindre de cesser les incursions en RD Congo, encore qu’on ne sait pas si cela aurait marché mais cette voie diplomatique empruntée par Washington est aussi méritoire. On ne sait pas l’issue, mais les augures et la méthode sont à saluer. Reste à atteindre le résultat final.
La REDACTION
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