C’est une autre figure de la Rumba congolaise qui vient de déposer le micro. Et c’est toute la musique africaine qui perd un de ses ambassadeurs. Le général Defao, de son vrai nom Lulendo Matumona est décédé le lundi 27 décembre 2021 à Douala au Cameroun qu’il avait rallié pour un concert privé. Le chanteur congolais âgé de 62 ans a succombé à un coma diabétique à l’hosto de Laquintinie de Douala. La disparition du général Defao vient allonger la liste des grandes figures de cette musique, qui vient de faire son entrée dans le patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Longtemps resté dans l’ombre d’icônes tels que Papa Wemba, Nyoko Longo, Gina Evoloko, quatre leaders du groupe mythique Zaïko Langa Langa, dans les années 1970, Lulendo Matumona a grandi en nourrissant le secret espoir de marque de son empreinte la musique Rumba. Cinq ans plus tard, le général Defao intègre Le Grand Zaïko Wawa du guitariste Félix Manuaku en 1981. Ce fut une occasion pour les Kinois de découvrir un jeune chanteur élégant et très bon danseur. Proche de son idole Tabu Ley Rochereau, côté chant, Defao a dû patienter quelques années pour se révéler au grand public et attendre la consécration.
De 1983 à 1991, il fait les beaux jours du groupe Choc Stars, aux côtés d’une autre vedette de la chanson congolaise, Bozi Boziana. Accro aux apparitions à la télévision, le Général Defao va réussir à asseoir sa popularité. Très bon danseur adulé du public, malgré sa corpulence, il est parvenu ainsi à se faire un nom dans cet univers musical congolais (très pléthorique).
Très généreux dans les collaborations entre-artistes, l’homme a marqué les esprits au-delà des frontières de son Congo natal. Au Burkina Faso, on a encore en mémoire son featuring avec un des artistes de la fin de la décennie 90, Zaksoaba dont le titre a occupé les hit-parades et les platines des Disques-jockeys des nuits chaudes ouagalaises.
Immense par la forme, le talent et grand sapeur, Defao quitte définitivement la scène à peu- près comme un de ses devanciers Papa Wemba qui avait déposé son micro en plein spectacle du FEMUA en Côte d’Ivoire. Par son talent, Defao aura contribué à sa manière à faire danser des millions de mélomanes à travers l’Afrique et le monde. Avec sa disparition, c’est donc un condensé de talents que le Congo et l’Afrique pleure. Adieu l’artiste ! .
La rédaction


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