Non-lieu à Paris devant la Cour d’appel sur l’opération Turquoise : Les relations France-Rwanda se détendront-elles davantage ?

Non-lieu à Paris devant la Cour d’appel sur l’opération Turquoise : Les relations France-Rwanda se détendront-elles davantage ?

 

 

Ni le général LaFourcade, ni aucune autre personnalité n’aura à craindre encore l’épée de la justice, sur un épisode du génocide des Tutsi et Hutus modérés du Rwanda, en 1994 : l’opération Turquoise. Cette équipée schizophrène qui a défrayé la chronique, fait couler beaucoup d’encre et de salive, et brouillé jadis les relations France-Rwanda.

Que s’est-il passé sur la colline de Bissessero ? Les soldats de l’opération Turquoise, des Français ont-ils abandonné des centaines de Tutsis à leurs tueurs ? La Cour d’appel a prononcé un non-lieu de l’appel déposé par les parties civiles qui éructent devant  cette décision parlant de «déni» de justice. L’action de ces parties civiles se termine car il n’y a plus de recours possible. Sauf au Conseil d’Etat ! Et là encore ! Fin d’une épopée politico-judiciaire entre la France et le Rwanda ? En tout cas, on s’achemine vers un total modus vivendi entre les 2 pays dont le summum fut la rupture des relations entre Kigali et Paris. Même si le rapport Duclert avait rasséréné un climat très tendu entre les 2 pays.

31 ans après le génocide au pays des mille fosses communes, les 2 pays ont fumé le calumet de la paix. Cependant, des miasmes judiciaires demeurent, avec des génocidaires arrêtés et jugés en France, et d’autres péripéties comme ce non-lieu en appel pour la complicité de l’armée française, sur la colline de Bissessero.

Cette décision qui confirme celle rendue en octobre 2023, stipule donc que les militaires français ne se sont pas rendus complices de génocide, malgré qu’ils soient restés cois sans protéger les pauvres hères, en ces jours funestes des 27, 28, 29 et 30 juin 1994, dans cette région de l’Ouest du rwanda.

Et pourtant, de nombreux témoignages concordent à conforter le fait que les Interhamue ont tué ceux qu’ils appellent les «Inyenzi», les «cafards» en Kinyarwanda.

Que vont faire désormais les 3 entités qui se sont portées parties civiles, que sont Survie, Ibuka-France et la FIDH, ainsi que 6 rescapés des suppliciés de Bissessero ?

François Granier de Survie, ou Patrick Baudoin, avocat de la FIDH, ne sont guère étonnés et parlent d’une justice tronquée. Car, entre la reconnaissance de la responsabilité de la France dans le génocide rwandais, reconnaissance, avouée par Emmanuel Macron en mai 2021 à Kigali, entre cette demi-confession et celle de se déclarer complice, il y a un pas que la France se refuse à franchir. De ce fait, les parties civiles comptent monter au Conseil d’Etat. Car, la vérité judiciaire est très souvent nuancée par rapport à celle historique, laquelle semble loin d’être connue.

La REDACTION

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