Nouveau CSM croupion en Tunisie : Qui pour arrêter la dérive  autoritaire de Kaïs Saïed ?

Nouveau CSM croupion en Tunisie : Qui pour arrêter la dérive  autoritaire de Kaïs Saïed ?

 Qui arrêtera Kaïs Saïed dans sa marche martiale vers le pouvoir absolu, plus exactement vers la concentration entre ses mains des 3 pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire ?

Après son coup d’Etat de juillet avec la suspension du Parlement et le congédiement du gouvernement, voici Kaïs qui dissout le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) le 5 février et met un autre CSM croupion hier dimanche 13 février. Plus de doute, celui que ses adversaires appellent «Robocop» est en passe de se transformer en timonier absolu, mais non éclairé. Le CSM, version Kaïs est composé de juges à sa botte, interdits de grève et expurgé des avocats qui y figuraient. Pas question de laisser passer cette lubie a grondé des milliers de voix hier dans la rue, dont celles des magistrats qui ont noirci l’Avenue Habib Bourguiba.

Une présidence à vue au palais de Carthage, voilà ce à quoi on a assisté à Tunis, et on a vu justement Ennahda, son ancien allié, hier dans la foule, via plusieurs manifestants, dont des figures emblématiques comme Abdellatif, qui fut ministre de la Santé de Kaïs, qui brocarde à présent le chef de l’Etat qui «n’a pas de programme» un ex-ministre de la Santé qui a la chance, car la dérive autoritaire de Kaïs a frappé par exemple son ancien collègue de la justice Nouredine Bhiri, qui croupit en prison.

11 ans, après le printemps de Tunis, les insurgés ont l’impression d’avoir chassé le rais Ben Ali pour rien. Ils ruminent le gâchis généré par la révolution printanière, du fait des tares d’une classe politique, incapable de faire sortir les Tunisiens de la pauvreté et du mal-être.

Car hier, le sentiment des manifestants était surtout aussi lié à leur quotidien qui a connu une dégradation drastique : hausses des prix des produits de première nécessité, chômage endémique …

11 ans après le printemps arabe, dont l’effet papillon a débuté à Sidi Bouzid par l’autodafé de Mohamed Bouazizi, les Tunisiens ont déchanté et se demandent pourquoi ils ont fait cette révolution pour … rien. Et qui pour arrêter Kaïs Saïed ? La délégation de l’UE qui arrive cette semaine à Tunis peut-être. Encore que …

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR