Lorsqu’un maréchal de la trempe de Haftar annonce de façon martiale que «L’heure zéro a sonné pour la libération de Derna», ce ne sont pas des paroles en l’air. Et c’est le cas.
Depuis 4 longues années, le patron de l’Armée nationale libyenne a discuté, écouté, managé même à la limite , les différentes milices et les groupes proches d’Al Quaida, qui ont leurs pénates à Derna. Las ! Ces derniers ne connaissent que le seul langage qui vaille : la guerre. D’ou cette décision de l’homme fort de l’Est libyen qui veut achever proprement le travail qu’il a commencé, il y a trois ans, c’est-à-dire la conquête de toute la dorsale Est dont Derna reste le dernier verrou. En décidant d’en finir définitivement avec le sanctuaire djihadiste libyen, devant ses hommes qui défilaient devant lui à Benghazi, Haftar réaffirme d’abord, qu’il demeure un maillon fort dans le puzzle libyen, même si c’est son frère ennemi, Sarraj qui est reconnu par la communauté internationale. Ensuite, il semble épousé, l’idée des occidentaux, qui sont partisans, d’un nettoyage de la Libye, avant toute opé- ration électorale. Ce fut un sujet qui a été longuement évoqué lors de la rencontre de Celle-SaintCloud,en juillet dernier sous le parrainage d’Emmanuel Macron. Lutter contre les terroristes, les passeurs de migrants clandestins et tous les groupes mafieux, qui ont fait de la Libye post-Kadhafi, une base de repli,voilà l’objectif principal. Enfin, cette dernière salve sur Derna, est la preuve que le maréchal Haftar, n’est plus à l’article de la mort, loin s’en faut. Qu’il ait été victime d’un AVC, possible ,qu’il ait été soigné dans un hôpital parisien, c’est sûr, confirmé par le ministre français JeanYves Le Drian, mais il est bien vivant, et quel punch, depuis qu’il est rentré le 26 avril dernier ,puisqu’il se lance dans la guerre ! Reste maintenant à savoir, comme le disait François Mitterrand, «Ma foi, vous avez engagé la guerre, mais ce n’est pas sûr que vous la gagner». Mais un maré- chal reste un maréchal comme le clamait le général Mac Arthur
Sam CHRIS
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