Le solitaire et belliqueux Salif Sadio s’attendait-il à cette attaque sénégalaise de sa base en Casamance, après sa libération des 7 otages sénégalais de la CEDEAO, le 14 février dernier, suite justement à une escarmouche mortelle, survenue le 24 janvier courant ?
Peut-être le subodorait-il, instinct de vieux rebelle qui a échappé à moult guet-apens ! En tout cas, ce dimanche 13 mars 2022, une battue de «sécurisation» terme de l’état-major sénégalais, a eu lieu au Nord de la Casamance, sous pavillon indépendantiste du MFDC.
Il s’agit d’une équipée de grande envergure de l’armée sénégalaise, qui a pour «objectif principal» de rayer de la carte la base du MFDC, section Salif Sadio mais aussi, de détruire tous ceux qui s’adonnent au grand banditisme, aux guerres de rapines ou qui sont des supplétifs occasionnels du MFDC.
Cette opération de nettoyage des bases irrédentistes de Salif Sadio, ne peut se faire qu’avec la collaboration de la Gambie, considérée comme base-arrière du MFDC. A l’évidence, Macky Sall du Sénégal et Adama Barrow de Gambie, se sont accordés puisque le Gambien a instruit fermement de laisser passer les réfugiés qui fuient ce conflit, mais que des patrouilles soient jalonnées le long de la frontière pour empêcher quiconque voudrait la franchir avec une arme. Autant dire, que les rebelles du MFDC de Salif Sadio ne pourront pas se replier en Gambie, et devront soit se battre, soit se rendre.
Est-ce le requiem des négociations Sénégal-MFDC pour que Macky Sall donne son feu vert à cette opération de ratissage anti-rebelles casamançais ? Le dialogue a-t-il échoué, et place au bruit des armes ? Ou est-ce une action pour contraindre Salif Sadio à déposer les armes et à négocier ?
Car depuis le départ de Yahya Jammeh de Gambie qui parrainait le MFDC, Salif Sadio s’est retrouvé pris entre le marteau de la Micega et celui de la CEDEAO. Affaibli, son mouvement s’adonnait à des activités criminelles pour survivre. Rapts, trafic du bois, escapades sporadiques mortelles dans des villages alentours …
Dans cet état de fait, c’est l’Etat sénégalais qui se trouve en position de force, et surtout c’est une lueur pour la paix qui se dessine. Peut-être qu’avec cette attaque de grande importance de ce 13 mars, les discussions de Rome sous le magistère des «soldats de la paix», Sant’Egidio, lesquelles discussions sont poussives 2012, peut-être, qu’elles aboutiront à une paix durable. A moins que l’armée sénégalaise ne parvienne à capturer Salif Sadio et à démanteler son mouvement.
Mais même avec ça, la Casamance a besoin avec le Sénégal, de parler paix, de se retrouver pour recoller les morceaux car on ne sort pas indemne de 40 ans de guerre sécessionniste. L’Hallali pour Salif Sadio ou va-t-il encore s’en sortir et rebondir plus bagarreur que jamais ? .
La REDACTION


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