Pourquoi le député Arsuma Dasalvirma a-t- il introduit cette loi au parlement durcissant les pratiques LGBT en Ouganda ? Avait-on besoin d’en arriver là dans un pays où depuis l’époque coloniale, le rapprochement sexuel entre 2 personnes de même sexe était prohibé ?
Toujours est-il que régulièrement en Ouganda, la justice vient signifier au mauvais souvenir des LGBT, que leurs mœurs ne sont pas tolérées. « C’est pour renforcer les valeurs familiales, protéger nos enfants… » a affirmé le député auteur du projet de loi anti durcissant-LGBT.
Cette piqûre de rappel du parlement intervient 10 ans après une loi similaire, qui avait serré la vis à l’encontre de cette catégorie de personnes, une loi qui n’avait pas prospéré à l’époque, la justice ayant bloqué son application.
Ce 21 mars 2023, le parlement ougandais en légiférant sur une loi prévoyant de lourdes peines plus de 10 ans maintenant, puisque l’ancienne culminait déjà à ce niveau, en prévoyant ces sanctions veut dissuader les pratiques LBGT, mais a-t-on pensé au choix à la différence, à la liberté de chacun ?
Certes, l’Ouganda n’est pas le seul Etat à ne pas tolérer ces pratiques sexuelles. Au Sénégal par exemple, la vie des « Gorguiguène » est très dure. Dans un pays laïc, mais qui est très pointilleux sur ces choses difficiles de vivre avec ce qui est considéré comme une tare. De Senghor à Macky Sall, aucun président n’a osé laisser faire.
L’homophobie reste, sinon un tabou, du moins un sujet inacceptable dans de nombreux pays africains. Et pourtant, sans tomber dans la politique de l’autruche, on sait que les LGBT, sont partout sur le continent, vivant de façon grégaire pour protéger ce qu’on considère comme une honte, mais surtout pour se prémunir des stigmatisations voire des agressions.
Ne faudrait-il pas qu’un jour les pays africains se convainquent qu’on a beau l’interdire, c’est une tartufferie qui se vit ?
Du point de vue de plusieurs religions révélées, c’est une abomination et même dans les us et coutumes africaines, officiellement, l’homosexualité est punie.
L’Ouganda a eu le mérite encore de le porter sur la place publique, au parlement, même si ce qu’en fait le législateur est fort discutable. Taper encore plus fort sur une communauté qui souffrait déjà le martyr, c’est jeter de l’huile sur du feu. Dura lex homophobe en Ouganda ! L’ONU, Washington et Londres ont invité le président Yoweri Museveni à ne pas signer cette loi. Le fera- t- il, lui qui qualifie les LGBT de « déviants » ?
La rédaction
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