C’est donc un Tidjane Thiam très remonté, mais à l’évidence, très déterminé, qui a accueilli depuis Paris, le délibéré du Tribunal de grande instance d’Abidjan, l’ayant déclaré non Ivoirien, déchu de cette nationalité depuis qu’il en a pris la française en 1987. Mais, c’est aussi un président du PDCI-RDA droit dans ses souliers qui dit que c’est lui ou rien car pas question d’un «plan B» ou «C» ou «Z», a-t-il martelé.
Posture adoptée par les militants autour des députés du parti (qui ont boycotté la plenière) hier 23 avril 2025 au siège du PDCI où l’Union sacrée a été prônée comme un serment autour de Tidjane Thiam. Sans oublier le cor sonné pour que les mêmes militants se retrouvent ce matin 24 avril 2025 devant la justice pour faire chorus devant le même Tidjane Thiam qui n’en a pas fini avec la justice puisque l’affaire de son élection à la tête du PDCI en décembre 2023 pend devant le tribunal, et doit être tranchée ce jour 24 avril 2025. Séparation de pouvoir pour séparation de pouvoir, nul n’est dupe partout sous nos cieux, la justice qu’elle soit vermoulue ou pas a souvent servi de bras séculier du pouvoir pour frapper un adversaire sérieux ou dangereux !
Pour le cas de la Côte d’Ivoire, étrange voire illogique cette décision de justice qu’après ce qui s’est passé il y a 2 décennies, et surtout avec les mêmes premiers acteurs politiques, on ne convoque pas l’histoire, pour en tirer les conséquences.
Les désastreuses conjonctions de coordination «ET» et «ou» avaient causé beaucoup de torts à Alassane Ouattara et à la Côte d’Ivoire. Ceux qui avaient conceptualisé l’ivoirité, savent rétrospectivement, qu’elle fut très nocive ! La ramener sous une autre forme revient à repousser la Côte d’Ivoire vers un précipice.
La présidentielle en Côte d’Ivoire sans Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Blé Goudé, jurerait avec les principes de la démocratie. Une élection libre et transparente c’est l’inclusivité, c’est-à-dire la pluralité des candidatures, la part d’indétermination, on ne sait pas qui va gagner.
Or, si en octobre 2025, c’est le seul candidat du RHDP (au pouvoir) avec quelques comparses ou candidats accompagnateurs sans les poids lourds politiques de la Lagune Ebrié, il va sans dire que ce sera un scrutin tronqué, qui ne reflétera pas la réalité des forces en présence.
Ces cas ont été tentés en Côte d’Ivoire dans le passé, ils ont accouché d’un pays divisé, dont les fils se sont déchirés et pendant des années, et même jusqu’à présent, les plaies ne sont pas encore totalement cicatrisées. Tenir une élection telle que la présidentielle sans certains leaders ivoiriens, c’est réveiller ces vieux démons.
Revenant au refus d’un plan B de «TT» comme l’appellent ses intimes, on se demande que compte-t-il faire ? En quoi va consister sa contre-attaque ? En justice et comment ou à la désobéissance civile, par ses ouailles dans la rue ? Si c’est Thiam ou personne, le PDCI peut-il se permettre d’être absent en octobre, si les choses devaient rester en l’état ? A moins que sa ne soit sans moi, pas d’élection … et le chaos ?
La REDACTION


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