24 351 551 inscrits, tel est le corps électoral qui devra départager 3 candidats pour la présidentielle de demain 7 septembre 2024 en Algérie. 3 candidats, façon de dire, pour le vernis démocratique, pour la Communauté internationale. Dans la réalité, un seul candidat, le président-sortant, Abdelmadjid Tebboune, qui s’est concocté 2 comparses, Abdelaali Hassani Cherif et Youcef Aouchine, qui vont jouer les accompagnateurs.
Dans cette Algérie post-Boutef où le Hirak est l’ombre de lui-même du fait du Covid-19 et l’arrestation de ses leaders, Tebboune est assuré de demeurer au palais d’El Mouradia.
Car entre un opposant islamique et un autre laïc, dont aucun n’a une réelle représentativité électorale, la part d’indétermination, de suspense n’existe gère dans cette joute électorale !
Demain samedi donc, avec les sécurocrates acquis, une opposition tétanisée et groggy, c’est un boulevard qui ramènera Tebboune à El Mouradia. Tous ceux qui pouvaient jouer les vrais challengers et même faire pièce aux ambitions de ce second mandat de Tebboune sont soit en prison, soit se tiennent coi !
La seule alternative qui pouvait inquiéter le maître de l’Algérie, c’est cette jeunesse, sous l’égide du Hirak, qui a noirci les rues de l’Algérie en 2019 et mis fin à l’ère Boutef, tout en espérant les dividendes de cette révolution. Hélas, ce ne fut pas le cas et voici venus les jours de Tebboune, qui régente le pays selon sa vision qui est celle d’une main de fer dans un gant de fer.
La rédaction


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