Présidentielle en Côte d’Ivoire J-1 : Paysage avant la bataille

Présidentielle en Côte d’Ivoire J-1 : Paysage avant la bataille

 

Plus rien ne saurait empêcher que demain soit le 25 octobre 2025 ! Jour J d’une présidentielle en Côte d’Ivoire. Scrutin crucial, un peu tendu et très surveillé autant par le Big Brother du pouvoir sortant dont l’un des bras est l’Opération « Espérance » forte de 44 mille hommes, mais vote épié aussi par les adversaires « in » les 4 challengers que ceux « out » recalés par la CEI (Gbagbo-Thiam). Rideaux sur la campagne qui aura été calme dans son ensemble et entrecoupée de convulsions violentes à Abidjan, Yamoussoukro et diverses localités. Quel est le paysage avant la bataille de ce samedi 25 octobre 2025 ? Une revue de détail des candidats en lice pour l’impérium de Côte d’Ivoire montre des forces électorales disproportionnées en présence.

– Jean Louis Billon transfuge du PDCI très connu du milieu des affaires est en training pour 2030. C’est son baptême au feu du suffrage universel. Il n’a pas obtenu le soutien du président du parti houphouëtiste Tidjane Thiam, même si des pdecistes l’ont rejoint. Du score qu’il engrangera, il se fera une idée de ce qu’il représente vraiment, ce qui l’aidera à disposer pour l’avenir, lui le plus jeune des candidats avec ses 60 ans !

– Ahoua Don Mello aurait dû avoir le soutien de celui avec qui il est lié par un long compagnonnage. Il est un pilier du PPA-CI, et Laurent Gbagbo a manqué de hauteur politique, et même a eu la perspective brouillée, en s’arc-boutant au « moi ou personne ! ». Même son « jumeau blanc » Guy Labertit désapprouve cette posture car cette « candidature de précaution » de Don Mello est l’attitude la plus sage en pareille circonstance. La politique de la chaise vide ayant toujours été désastreuse et inopérante.

– Henriette Lagou n’est pas un poussin d’hivernage en politique. Elle avait déjà tenté en 2015, et la voici pour son second essai.

Elle aussi a rompu les amarres avec le PDCI pour former le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD). Proche de Gbagbo, elle pourra peut-être améliorer son score, mais pas rafler la timbale électorale.

– Simone Ehivet Gbagbo a un parcours étoffé, c’est une femme politique qui n’a rien à envier aux hommes. Séparée maritalement et politiquement avec son compagnon et binôme du FPI, Laurent, elle est à la tête du MGC (Mouvement des générations compétentes). Elle peut avoir un suffrage important et même imposer un redessinage de la carte politique du pays, si on se projette sur les législatives à venir.

– Enfin Alassane Ouattara, le candidat-président est le grand favori de ce vote. Le RHDP, machine à voter, l’absence des candidats qui auraient pu l’empêcher de rempiler sont autant de facteurs favorables à Ouattara. Reste que la désaffection, le faible retrait des cartes électorales seront corrélés au taux de participation qui sera très étudié.

La présidentielle de ce 25 octobre se déroulera dans un climat de tension pré-électorale, sur fond de violences sporadiques, et les candidats recalés n’ont pas desserré les dents. A l’image d’un Gbagbo qui multiplie les sorties telle celle d’il y a 48 heures où il a parlé de « coup d’Etat civil » au sujet de cette présidentielle. L’absence de ce dernier et de Thiam, et ce 4e mandat constituent le nœud gordien de ce vote. Non tranché, il risque d’alourdir l’atmosphère post-électorale.

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