Les accusations portées par le président ghanéen Nana Akufo-Addo contre le Burkina Faso au sujet d’une présence de mercenaires de la société russe Wagner continue de faire des vagues. Après l’étape de la convocation de l’ambassadeur du Ghana au Burkina Faso et le rappel de celui du Burkina à Accra pour consultation, le gouvernement burkinabè a de nouveau réagi sur la question. Hier mardi 20 décembre 2022, par la voix du ministre de l’Energie et des Mines, Simon Pierre Boussim, le gouvernement a démenti l’octroi d’une mine au groupe russe de sécurité privée Wagner en échange de ses services dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, comme l’a déclaré mardi dernier, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, à Washington au cours du sommet États-Unis -Afrique.
«Nous n’avons pas octroyé un permis à une société russe au Sud du Burkina. Par contre, il y a eu un Conseil des ministres qui a officiellement accordé un permis d’exploitation à une mine industrielle du nom de Nordgold pour l’exploitation du minerai de Yimiougou située dans la commune de Korsimoro, dans la région du Centre-Nord», a déclaré M. Boussim en marge d’une rencontre hier mardi avec la société civile.
Par la même occasion, le ministre des Mines a précisé que la société minière russe Nordgold qui va exploiter la mine de Yimiougou dans le Centre-Nord du pays opère au Burkina Faso depuis une dizaine d’années et dispose de trois titres miniers (trois mines d’or différentes) qu’elle exploite. Les propos du ministre ont été soutenus par Jonas Hien, secrétaire permanent de la société civile au compte de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), qui a indiqué à la presse à l’issue de la rencontre que l’administration minière burkinabè a apporté toute la documentation portant sur les sociétés minières russes au Burkina Faso et «qu’il n’y a pas eu d’octroi clandestin de mine d’or à Wagner dans le Sud du pays».
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