Proposition d’une Transition de 6 mois au Niger : Le grain de sel de l’Algérie est-il soluble dans le putsch du CNSP ?

Proposition d’une Transition de 6 mois au Niger : Le grain de sel de l’Algérie est-il soluble dans le putsch du CNSP ?

C’est le grain de sel dans la sauce nigérienne qui n’en finit pas de se fermenter ou de se bonifier, selon qu’on se trouve de part et d’autre de la ligne de fracture relative au putsch du 26 juillet : Une transition civile de 6 mois, pas plus cornaquée par une autorité civile, avec pour terminus l’avènement d’un Etat de droit.

C’est la recette proposée par le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf sur instruction de son patron, le président Abdelmadjid Tebboune. Une initiative fruit de studieux contacts et de consultations menées au lendemain du pronunciamiento du 26 juillet 2023. Et c’est l’ambassadeur de l’Algérie à Niamey Mehdi Benhadda, qui était à la manœuvre au Niger, puisqu’il a pris langue par 3 fois avec le général Tiani, pour lui parler du projet du système constitutionnel démocratique.

Ces actions du diplomate algérien à Niamey ont été renforcées par de non moins discrets séjours du ministre Attaf au Nigeria, au Bénin et au Ghana, question de faire entériner le projet par la sous-région, autrement dit par la CEDEAO. De même, l’Algérie affirme que son initiative a obtenu le quitus international. La France, les USA, l’UE et l’UA ont-ils donné le feu  vert ?

Le processus de «restauration de l’Etat de droit » se fera avec toutes les couches sociopolitiques du Niger et ce nouveau contrat sera-t-il la porte de sortie ?

Quid des 6 étapes censées être les différentes stations pour parvenir à la gare de l’Etat de droit consensuel ? Mystère et boule de gomme. Ainsi donc, l’Algérie est rentrée dans la danse concernant la situation au Niger. Rien d’étonnant quand on sait que c’est une puissance régionale qu’est l’Algérie, qui, depuis longtemps a rongé son frein pour ne pas dire a ravalé souvent sa colère sur la gestion de la crise sécuritaire au Sahel. En effet, le pays de Ben Bella, s’est toujours senti affecté par les questions sécuritaires, mais a été peu ou prou mis de côté, soit parce qu’il n’a pas été associé, soit qu’il ne partageait pas la vision adoptée.

L’Accord d’Alger concernant le Mali signé par exemple en 2015 est resté moribond, car après l’Algérie n’a pas été associée souvent au Service après-vente (SAV). Pour l’Algérie, il faut associer lutte contre le terrorisme et développement. Et elle peut se permettre de donner des leçons car sa propédeutique de la concorde civile, après les années de braises, consécutives à la guerre que mena le FIS, cette concorde civile a été une catharsis, un défouloir pour les Algériens qui se regardaient en chien de faïence.

C’est pourquoi d’ailleurs, l’Algérie propose en outre sa prophylaxie au mal du Niger, une conférence internationale sur le développement dans les pays du Sahel.

Le CNSP sera-t-il perméable à la solution  algérienne ? Si la Communauté internationale a donné son feu vert quel rôle jouera par exemple celle-ci avec la France qui est en tango avec le Niger ? Et la CEDEAO dans tout ça, va-t-elle mettre un bémol à son éventuelle intervention ? Difficile d’y répondre sans éplucher les draft des 6 chapitres concoctés par l’Algérie.

La REDACTION

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