Province du Soum : les deux instituteurs enlevés la semaine dernière retrouvés morts

Province du Soum : les deux instituteurs enlevés la semaine dernière retrouvés morts

La nouvelle a une fois de plus créé l’émoi dans la province du Soum et environs. Les deux instituteurs enlevés entre Bourzanga et Dori la semaine dernière soit le lundi 11 mars 2019, par des hommes armés non-identifiés ont été retrouvés morts sur l’axe Kaya-Barsalogho.

La nouvelle vient allonger la liste des victimes des attaques contre le corps enseignant depuis le début de la spirale en 2016.  Sur sa page Facebook, le premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a exprimé sa profonde indignation. 

«C’est avec une profonde indignation que je viens d’apprendre la mort des deux enseignants enlevés le 11 mars dernier dans le Soum. J’exprime ma compassion et ma solidarité à l’endroit de leurs familles et à l’ensemble du corps enseignant à qui je demande de ne jamais baisser les bras face à cette barbarie digne d’une autre époque. Je salue la mémoire des victimes tout en rassurant que le gouvernement poursuivra sans relâche, sa mission de sécurisation du pays avec la ferme détermination des forces de défense et de sécurité intérieure de mener ce combat jusqu’au bout», a écrit le chef du gouvernement.  Selon les chiffres révélés par le ministre de l’Education nationale Stanislas Ouaro, ces fermetures d’écoles concernent 154 233 élèves et 5032 enseignants à la date du 15 février.Les menaces contre les acteurs et les écoles ont commencé en 2016 et se sont accentuées depuis l’année 2018, notamment dans les provinces du Soum (région du Sahel), du Yatenga et du Loroum (région du Nord).

En 2018, les perturbations se sont étendues aux régions de l’Est, de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Est du pays. Face à cette situation, le gouvernement a adopté une stratégie 2019-2024 dite «de sécurisation des élèves dans les zones à défi sécuritaire élevé». Ce document prévoit un allègement des programmes pour que les élèves des régions affectées par la crise sécuritaire puissent apprendre l’essentiel en «3–4 mois» et passer en classe supérieure. D’autres schémas ont été élaborés pour permettre la reprise des cours et sauver l’année scolaire dans les régions concernées. Mais pour des raisons de sécurité, les autorités burkinabè n’ont pas communiqué le contenu précis de ces scénarii de sauvetage de l’année scolaire.

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR