Le camp de réfugiés maliens de Mentao situé à quelques kilomètres de la ville de Djibo dans le Nord du Burkina Faso a fait l’objet d’une attaque jeudi sans faire de victimes, a-t-on appris vendredi de sources locales.
Selon un habitant contacté sur place, les assaillants ont saccagé le poste de police installé à l’intérieur du camp, mais l’attaque n’a fait ni mort, ni blessé. La crise sécuritaire que connaît le Mali depuis 2012 a contraint plusieurs milliers de Maliens à se réfugier au Nord du Burkina Faso, qui est aussi depuis 2015, la cible d’attaques terroristes et d’enlèvements. C’est la troisième fois que ce poste est la cible d’attaques terroristes. Courant septembre 2017, le même poste avait été incendié par des individus armés, qui avaient effectué des tirs sans faire de victime dans les rangs des éléments de la sécurité. Il y a deux semaines, un chauffeur d’une organisation non-gouvernementale en mission dans cette partie du pays avait été enlevé puis relâché quelques jours plus tard par ses ravisseurs, qui ont pris la fuite avec le véhicule qu’il conduisait. Dans un communiqué et à cause de la fréquence des attaques, plusieurs ONG humanitaires, ont suspendu leurs activités et rappelé leurs employés. A ce jour, et selon les chiffres de la Croix-Rouge, plus de 8000 personnes ont fui la région du Sahel en raison du climat d’insécurité. Par ailleurs, plusieurs écoles ont été fermées. Pour sauver l’année, le gouvernement souhaite employer une nouvelle formule dans les jours à venir.
Rappelons que Mentao désigne aussi l’un des onze camps de réfugiés du Burkina Faso établi autour du village en janvier 2012, après la rébellion touarègue de 2012. Ce camp s’étendait en plein désert sur plus de cent kilomètres, tant et si bien que l’on divisa la zone en deux secteurs : Mentao-Nord et Mentao-Sud.


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